« Dust » de Sonja Delzongle
Été étouffant avec ce thriller d’une auteure française, Sonja Delzongle, découverte au détour de ce partenariat estival avec Folio.
Direction Nairobi au Kenya, pour découvrir la face la plus sombre de l’Afrique, sur les trace d’un serial killer.
Hannah Baxter, profileuse d’origine française vivant à New-York, est contactée par le CID de Nairobi afin de les aider sur une nouvelle affaire de meurtre.
Effectivement, ces assassinats n’ont rien de commun, puisqu’ils sont executés sans laisser trace de corps, si ce n’est des litres de sang formant une croix au sol. Des dizaines de croix sanglantes ont ainsi été répertoriées, sans possibilité de les associer à un criminel… ni à une victime.
Hannah se rend donc au Kenya en tant que consultante pour aider Collin, le responsable de l’équipe sur l’enquête. Les méthodes de la jeune femme sont peu conventionnelles, puisqu’elle utilise un pendule l’aider dans sa tâche. C’est grâce à cela qu’elle découvre que les corps des victimes sont bien là, au même endroit que les croix de sang… pulvérisés en poudre si fine qu’elle en est invisible.
Comment le tueur s’y prend-il pour réduire les corps en poussière ? Pourquoi assassine-t-il ses victime ? Qui est-il ? Et surtout, cette affaire a-t-elle un lien avec les mutilations et les meurtres des albinos de la région ?
Finalement en lisant ce livre, ce n’est pas le serial-killer « Dust » qui nous paraît inhumain, mais toute un réseau qui s’appuie sur l’ignorance d’un peuple : celui des tueurs d’albinos. La tradition veut que les albinos et les morceaux de leurs corps aient de grands pouvoirs magiques, utilisés par les sorciers locaux dans des potions pouvant apporter pouvoir et richesse… ainsi, les albinos africains sont des cibles ambulantes, attaqué et dépecés en pleine rue, pour récupérer leurs membres qui valent une fortune.
Ça m’a mis la puce à l’oreille, car l’auteure va loin… même très loin dans l’horreur à ce sujet, je me suis douté qu’il y a un fond de de vérité. Et malheureusement c’est le cas. Je vous laisse chercher sur Google, mais ça fait froid dans le dos…
Revenons à notre récit… Beaucoup d’horreur, une enquête bien menée… quoique qu’un peu précipité sur la fin.
Les personnages m’ont moyennement plus, car assez caricaturaux selon moi. Mention spéciale pour le vrai méchant, qui ne pouvait être qu’un nazi… Bof…
Je retiendrai surtout un portrait sans aucune concession de l’Afrique, embourbée dans la violence et l’archaïsme. Je n’avais déjà pas très envie de le visiter (à cause des insectes qui volent et qui rampent !), mais la j’en suis épouvantée !
Bref, une lecture de RER idéale, qui se lit facilement et m’a ouvert les yeux sur la place des albinos en Afrique sub-saharienne… L’enquête ne m’a pas plus emballé que ça, mais la lecture reste rythmée et exotique.