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« Delirium, tome 1 » de Lauren Oliver

DeliriumLes joies de la recherche d’auteurs à lettre exotique pour les challenges ABC… Voilà comment je me suis retrouvée à ajouter Lauren Oliver à ma liste de lecture pour le challenge des littératures de l’imaginaire. Je n’attendais pas grand chose de ce livre, dont j’avais trouvé la référence sur Livraddict. Littérature pour ado, un fond de dystopie… Et bien finalement grand bien m’a pris de suivre les conseils des autres lecteurs, car j’ai passé un agréable moment durant cette lecture !

A 17 ans, Lena n’attend qu’un seule chose : fêter enfin ses 18 ans pour pouvoir subir son Protocole. A partir de ce jour là, elle ne sera plus vulnérable à la terrible maladie qui a fait des ravages des siècles durant : l’amor deliria nervosa, en d’autre terme, l’amour. En effet, dans les Etats-Unis post blitz, l’amour est interdit… Pire, c’est un fléau reconnu qui conduit à toutes les dérives. Grâce au Protocole, les citoyens sont libérés de toutes passions, et deviennent de parfaits habitants : un mariage arrangé par statistiques, une vie tracée par la réussites à des examens… Bref, le bonheur. Sauf que la route de Lena va croiser celle d’Alex, qui fait naître en elle un sentiment étrange…

Si la lecture de ce roman est facile et agréable, il faut avouer que sa construction et les thèmes traités ne sont pas très originaux. Les fans de Hunger Games et de classiques de la science-fiction verront venir les évènements de très loin. Mais n’empêche, ça fonctionne ! Faire de l’amour une maladie est plutôt bien vu, et j’ai trouvé le traitement du récit autour de cette dictature de l’indifférence assez bien faite. J’ai été captée par l’histoire de Lena, d’Alex et de leur amie Hana… et je n’avais qu’une envie : savoir comment ils allaient s’en sortir ! Même si je me doutais un peu de la fin, je n’ai pas pu m’empêcher de me passionner pour cette histoire d’amour

Une réussite, ce roman ! Je ne sais pas si je lirai les tomes suivants, car je trouve que ce volume se termine correctement et proprement… Et puis on se doute un peu de ce que pourrait être la suite : révolution, destruction du régime totalitaire, les futures générations pouvant vivre comme de bon sauvages sans Protocole… Je préfère en attendant reste sur cette bonne impression 🙂

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« Lycée Out » de Claire Loup

Un peu de la littérature pour ado pour bien commencer l’année, un genre que je ne connais vraiment pas… J’avais vu passer le post de Petite Fleur à propos de Lycée Out de Claire Loup en novembre, et son article m’avait intrigué. Je sais que Petite Fleur est assez réceptive à la littérature jeunesse et bouquins pour ado genre bit-lit, mais sa critique m’a donné envie de découvrir un peu une partie de ce genre. Bref, elle m’a sympathiquement prêté ce roman ! (un peu de la même manière qu’elle m’avait sympathiquement prêté un roman Harlequin cet été… coquine).

Pour le pitch, Lycée Out raconte l’histoire croisée d’Emma et Benjamin, élèves de terminal, un peu marginaux, chacun de leur manière… et de quelle façon ils vont se rencontrer.
Au début du livre, Emma se retrouve plaquée par Hugo, le minet du lycée, par le biais d’une carte postale…  Pas très classe. Bien entendu il l’a laissée pour celle qui deviendra son ennemie, Aude, la lèche-botte de la classe, rédactrice en chef du journal du lycée consensuel « Lycée In ».
C’est donc par la plume que Emma va se venger, en endossant le rôle de « Napoléonnienne de l’amour », pseudo sous lequel elle va rédiger des articles hilarants de courrier du coeur, conseils mode, etc etc… et qui vont emballer tous les élèves du lycée.
De son côté Benjamin, rebelle et loseur, va flasher sur le personnage de la « Napoleonnienne de l’amour », et commencer à correspondre avec elle sous pseudo lui aussi…
Jusqu’où ira ce jeu de séduction virtualisé ? Vont ils se rencontrer « IRL » (« In Real life ») ? L’un des deux devinera t’il qui est l’autre parmi la foule de lycéen ?

J’ai eu l’impression de revivre une partie de mon adolescence en lisant ce livre… Non seulement via l’histoire très branchée potins et complications pas possibles sur des sujets finalement sans importances (les garçons, les flirts, les cours, les petites vengeances et victoires, les parents chiants…), mais aussi par le style d’écriture dynamique et décalé qui m’a rappelé le magazine 20 ans que je lisais avec assiduité (mais aussi second degré) à 16 ans 🙂
Un livre plein d’humour et de second degré, bien écrit et pas cucu, qui se lit sans prise de tête
Pas de considérations philosophiques sur l’adolescence ou les relations virtuelles, les ficelles sont assez grosses mais passent bien, et le côté no-futur et pseudo-rebel passe plutôt pas mal. Je me suis surprise à trépigner jusqu’à la dernière page, à me demander quel serait le dénouement (tout en le devinant très fortement).

Je le conseille donc, c’est une bonne lecture bien sucrée, mais pas ecoeurante. A engloutir comme un pot de glace au chocolat devant la TV 😉