« Station Eleven » de Emily St. John Mandel

Décidément je suis abonnée aux lectures où il est question de virus tueurs en ce moment… Après la peste avec Pars vite et reviens tard, Station Eleven nous décrit un monde ravagé par une grippe exceptionnellement virulente et létale. Le hasard fait bizarrement les choses dans mon rythme de lecture…
A Toronto, Jeevan tente de sauver la vie de l’acteur mondialement célèbre Arthur Leander qui est en train de faire une crise cardiaque lors de la représentation du Roi Lear. Peine perdu… Ce soir là il apprend que la grippe de Géorgie est arrivée sur le continent américain, et son instinct survivaliste prend le dessus : il part faire des courses et s’enferme avec son frère dans son appartement. Pendant des semaines ils vont entendre le monde s’effondrer autour d’eux : la grippe décime l’humanité et plonge dans le chaos ce qu’il restait de civilisation.
Pour sa part la jeune actrice du Roi Lear, Kristen, 7 ans, va survivre à la grippe avec son frère. Elle rejoint plusieurs années plus tard La Symphonie, un groupe itinérant de musiciens et d’acteurs spécialisé dans les pièces de Shakespeare. Son petit hobby : lire encore et encore ses comics Station Eleven qu’Arthur Leander lui avait offert et collectionner les vieilles coupures de magazines parlant de lui…
20 ans après la pandémie, dans un monde ravagé ou beaucoup tentent de redresser la barre, nous suivons la trajectoire de quelques survivants… mais aussi celui de personnages du passé les ayant inspirés ou menés ici. Chose étrange, une partie de leur histoire est liée au comics Station Eleven. Qui l’a écrit et dans quelle condition ?
Comme dans beaucoup de romans post-apocalyptiques, il est intéressant pour nous lecteurs de se plonger dans une forme de nostalgie du présent : les personnages ayant connu le monde d’avant se souviennent encore avec émotion de l’électricité, d’internet, du téléphone, de la possibilité de voyager loin rapidement… Alors que les plus jeunes les écoutent émerveillés, pouvant à peine imaginer qu’un écran d’ordinateur a été autre chose qu’inerte et noir.
Une très belle découverte qui mêle avec brio SF et réalisme, poésie et horreur. J’ai vraiment adoré cette lecture et je pense qu’elle fera partie de quelques paquets cadeaux pour les prochaines fêtes de fin d’années 😉
Bon, je suis une des rares à ne pas avoir adhéré ! J’ai trouvé que ça ressemblait trop à « La route » sans en avoir ni le charme ni la puissance. Et dans le genre, c’est également en dessous d’un « Dans la forêt » de Jean Egland, qui colle plus à la nature, et que je te conseille fortement d’ailleur, ça devrait te plaire 🙂
Justement j’aime bien le côté « 20 ans après La route » !
Pour le Hegland c’est noté, il était déjà dans ma longue wish list 😉