« Kafka sur le rivage » d’Haruki Murakami

Nouvelle expérience avec Haruki Murakami, dont j’avais lu La course au mouton sauvage  il y a très longtemps… en 2011 en fait ! Ca faisait un bout de temps que Kafka sur le rivage était dans ma PAL, et ceux sous tous les formats imaginables : e-book piraté, livre offert à Noël, et audio-book acheté par erreur le mois dernier. Du coup pas d’excuse pour ne pas l’écouter en ce mois de novembre, surtout qu’il me sert pour le Challenge ABC cette année !

Kafka Tamura vient d’avoir 15 ans et peut enfin faire ce qu’il avait toujours prévu de réaliser à cet âge-là : quitter son foyer et son père qui lui prédit une sombre malédiction. Comme Œdipe, Kafka va tuer son père, coucher avec sa mère et sa propre sœur. Dans un foyer où il n’a jamais connu l’amour, sa mère et sa sœur étant parties alors qu’il était très jeune, il ne voit que la fugue comme échappatoire. Avec son sac à dos et un peu d’argent volé à son père, il part à Takamatsu, loin de son Tokyo natal.
Lors de cette fuite il fini par rentrer dans une bibliothèque tenue par deux personnages peu communs, Mademoiselle Saeki et Oshima. Oshima devient rapidement l’ami de Kafka. Mais pour Mademoiselle Saeki les relations sont plus complexes : Kafka se demande si elle ne serait pas sa mère perdue, alors qu’en même temps il brûle de désir pour elle…
Au même moment, Nakata, un vieil homme qui ne sait plus lire ni écrire, mais qui parle aux chats et fait pleuvoir des sardines, quitte aussi Tokyo pour se diriger vers Takamatsu. Une importante mission l’attend.

Les commentaires sur cet ouvrage étant plus qu’élogieux, je m’étais fait un devoir de le lire… Et bien que dire. Je reste un peu coite !
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, car la plume de Murakami est maitrisée, et ce double voyage initiatique nous emmène vers des univers qui oscillent perpétuellement entre rêve et réalité. D’ailleurs une des questions centrales est là où s’arrêtent les responsabilités : est-ce que rêver ou imaginer c’est déjà être responsable et du coup, peut-on en être blâmés ?
La pensée orientale est bien présente, entre la philosophie des personnages et les questions qu’il nous posent, les louvoiements entre la nostalgie et l’ancrage dans le présent, les esprits omniprésents et le paranormal pas si étrange…
Ce roman est philosophique mais prête parfois à sourire avec le personnage de Nakata qui à un naturel attachant, et son copain le routier Hoshino, qui voit la vie d’un côté simple, mais efficace ! Pourtant je n’ai pas vraiment accroché. En fait je n’ai pas du tout aimé le personnage principal de Kafka. Zéro empathie avec lui. Trop ado, trop sérieux, trop a décrire la rigidité de son membre viril… mais pas assez charismatique. 23h de récit où on n’aime pas un personnage, c’est long.

Bref, je reste mitigée au sujet de ce roman. Ca ira peut être mieux à froid 😉

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