« En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut
Surprise dans ma boite au lettre la semaine dernière : une enveloppe de Folio contenant le roman dont il est ici question, et une invitation pour sa soirée de lancement.
Sous la forme d’une autobiographie délirante et poétique, contenant pour preuve le journal intime de son père, l’auteur nous délivre un petit bijou.
Enfant, le narrateur est sa mère, une femme pétillante dotée d’un grain de folie, changeant chaque jour de prénom au gré de humeur de son époux et vouvoyant tout le monde.
Cette petite famille et leur grue d’Afrique Melle Superfétatoire vive dans un monde de fête perpétuelle, de plaisir, d’amour et d’humour. Une vie de rêve ! Une vie fantasmée peut-être ?
Poétique et décalé, difficile de définir ce roman, qui semble se situer ente l’épopée lyrique et le journal intime…la folie douce glisse doucement du surréalisme au véritable drame.
En effet, difficile de ne voir que la lumière et l’évasion dans ce roman… La joie cache une tristesse infinie si on sait lire entre ligne, et retirer le masque de carnaval dont est affublé ce récit. La réalité est magnifiée, comme pourrait le faire un enfant regardant par le prisme d’un kaléïdoscope… mais on a envie d’y croire de toute nos forces !
Un bon moment de lecture court et rafraîchissant pour ce premier roman d’Olivier Bourdeaut !
C’est vrai que la douleur est là, qui se cache tout de suite entre les lignes, on le comprend au fil des pages. Mais il y a une telle force d’amour dans ce roman que ça nous pousse à apprécier tous les moments partagés avec nos proches.
Je viens de terminer… Magnifique. J ai attendu de lire la dernière page pour écouter Nina Simone, Mr Bojangles… Il résonnera souvent chez moi.
Die.loire Atlantique