« Irezumi » d’Akimitsu Takagi

IrezumiUn nouveau roman paru chez Denoël pour cette chronique : Irezumi d’Akimitsu Takagi. Ce roman policier m’a fait voyager dans le Tokyo d’après guerre, et m’a permis de découvrir l’univers du tatouage dit « Irezumi ».

Kenzo, 29 ans, est étudiant en médecine légale. Un peu par hasard, il assiste à un concours de tatouages, où il rencontre la magnifique Kinué, qui remporte le premier prix grâce à son Orochimaru, le tatouage du serpent…
Quelques jours plus tard, Kenzo et son ancien professeur le Dr Hayakawa, un collectionneur de tatouages, se rendent chez Kinué… Ils retrouveront les membres  de la jeune femme dans sa salle de bain, fermée de l’intérieur.
Commence alors une enquête sur ce meurtre de l’impossible : où est passé le buste de Kinué ? Comment le reste de son corps a pu se retrouver enfermé dans une pièce sans autres issue ? Que faisait le collectionneur de tatouage à ce rendez-vous ? Kenzo va prêter main forte à son frère, l’inspecteur Eiichirô, pour venger la mort de celle qu’il n’a aimé qu’une nuit…

À lire ce livre, on a l’impression d’être devant l’ancêtre de mangas de type thriller psychologique (Death Note, Monster…). L’enquête ressemble à une grande partie d’échec, comme on le voit dans pas mal de fiction contemporaine. Et oui, ce livre date tout de même de 1951, et n’a pas tant vieilli que ça.
Autre truc intéressant, d’un point de vu culturel, la manière dont est perçu les tatouage chez le japonais. Dans ce roman, tout comme aujourd’hui, c’est le signe qu’arborent les yakuzas (les mafiosos locaux) ou les femmes de mauvaise vie. D’ailleurs dans les années 40-50 les tatoueurs étaient recherchés par la police… Un roman de cette période qui tourne autour des tatouage à finalement quelque chose de déviant !

La première moitié du roman est sympa mais sans plus… il faut attendre l’arrivée du petit génie Kyosuke Kamizu pour que la machine s’emballe un peu. C’est ce personnage, qui ressemble à L de Death Note je trouve, qui va comprendre les tenants et aboutissants du crime. Il mettra ensuite en place des pièges pour mettre l’assassin devant ses méfaits. 

Une lecture sympathique pour mes vacances, qui m’a donné envie de retourner au Japon ! Pas de me faire tatouer encore… mais qui sait 😉

Irezumi d’Akimitsu Takagi
Traduit par Mathilde Tamae-Bouhon
Editions Denoël, collection Sueurs Froides – 304 pages
Paru le 3 octobre 2016

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