« Loterie solaire » de Philip K. Dick

Une fois de plus un roman de SF prêté par mon beau-frère… Un Philip K. Dick, auteur dont je ne suis pas spécialement fan, car j’ai tendance à trouver ses thèmes trop pessimiste et sa construction de roman un peu trop complexe. Surtout que pour le coup, Loterie solaire est loin d’être son œuvre la plus connue ! Pourtant ce livre publié en 1955 est son premier roman !

Il faut avouer que les thèmes abordés et le concept de base de la société qu’il imagine sont assez bien vue : il s’inspire de la stratégie mixte de la théorie de jeu, c’est à dire que le jeu politique et social est régie par le hasard.
Dans un univers futuriste, le monde est dirigé par un « Meneur de jeu », équivalent d’un super gouverneur ayant quasiment tous les droits. Point d’élection pour nommer celui-ci : il est choisi au hasard par « la bouteille », machine fonctionnant grâce à l’algorithme Minimax inventé par John Von Neumann. La bouteille désigne de manière aléatoire, à des délais eux aussi incertain, le prochain Meneur de jeu parmi tous les habitant de la Terre porteur d’une carte d’identification. Le Meneur de jeu destitué à alors la possibilité de désigner un assassin pour éliminer le nouveau et reprendre sa place. Tout cela est bien entendu largement médiatisé… Le nouveau Meneur de jeu a heureusement à son service une armée de télépathe et autres serviteurs…
Car c’est bien de serviteurs et de serfs que l’on parle lorsqu’on veut désigner les personnes n’ayant pas gagné à ce grand jeu du Minimax : les humains qualifié, une poignée de citoyen, peuvent et doivent prêter serment à des organisations, à la fois entreprise et gestionnaires de vie, à qui ils doivent une fidélité sans faille. En échange d’un travail, d’un logis et de divers plaisirs, ils leurs donnent leur carte d’identification, ce qui leurs retire la possibilité de gagner à la grande loterie du pouvoir.

L’histoire de Ted Benteley, le héros de cette histoire, et le prétexte à nous présenter sur fond de changement de Meneur de jeu cette société ou le jeu est roi.

Un livre pas désagréable à lire, où on reconnait bien la touche de K. Dick : une grande précision dans les thèmes abordés et dans la construction de son univers, des références aux sciences qui lui étaient contemporaines, et une petite dose de complexité… Et pour le coup il n’est pas aussi sombre que ses romans suivants, le livre se termine même vers une vision assez positive de l’ avenir de l’humanité !
Bref, un bon livre de SF, surtout pour les fans de l’auteur, c’est tout de même « son premier » !

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