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« Ariosto furioso » de Chelsea Quinn Yarbro

Ariosto furiosoPas évident de trouver un auteur de fantasy ou SF dont le nom commence par un Y, afin de remplir le contrat du Challenge ABC des Littératures de l’imaginaire ! Mais finalement, en cherchant, on fini bien par trouver !
Je m’attendais à du très bon au vues des critiques sur Internet, mais je dois avouer que je ne sais pas du tout quoi penser de ma lecture ! Entre roman historique dans une Renaissance italienne alternative, fantasy, et drame romantique, ce livre édité aux Etats-Unis en 1981 mélange les genres mais ne m’a pas totalement emballée.

Firenze, en 1533 : Lodovico Ariosto est le poète et ami de Damiano de Medici, primero de l’Italia Federata. Dans la vie, il se trouve en plein milieu de conflits politiques et religieux visant son maître, et il doit aussi veiller sur sa famille…
Mais grâce à sa nouvelle œuvre, la suite de son Orlando furioso, il peut s’échapper d’un quotidien compliqué, où il n’est finalement pas grand chose. Dans sa « fantasia » il devient un guerrier héroïque ! Connu et adulé de tous, volant sur son hippogriffe, il part au secours de son amis Falcone et du peuple du Nouveau Monde, les Cerrochis, qui se battent contre un sorcier malfaisant et son armée de monstres.

Ce roman à donc la particularité d’alterner chapitres après chapitres la réalité et la fiction, le monde de Firenze et celui des Cerrochis.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit… Au moins la moitié, et encore, je n’ai pas réussis à apprécier la partie fantasy du roman, très épique et grandiloquente. Même en le prenant au second degré je n’ai pas trouvé ça amusant… Bref, trop indigeste pour moi… même s’il peut parfois être amusant de relever dans la fiction les éléments issus de la réalité de Lodovico.
Pour la partie narrant la réalité, les querelles politiques entre les branches aînées et cadettes des Medici, les guerres de religions ente le pape et les anglais, les histoires d’espionnage… ne m’ont pas du tout intéressés. C’est pourtant le cœur de l’intrigue qui va naître sur la fin du roman : pourquoi et comment l’Italia Federata et Damiano vont être mis en porte-à-faux… et par conséquent Lodovico.
Sur la toute fin j’ai commencé à apprécier le roman, car l’histoire d’amitié entre Lodovico – faible et insignifiant poète au milieu des jeux de pouvoir – et Damiano – dirigeant vieillissant et acculé – devient vraiment touchante… avec une touche d’héroïsme un rien surfait, mais sincère.

Une découverte vraiment en demi-teinte… Je reconnais les qualités du roman, mais je ne suis pas totalement convaincue, car je n’ai pas pris de plaisir à le lire les trois quarts du temps. Peut-être parce que je ne connaissais pas du tout cette période de l’histoire ? Ou alors parce que je n’ai jamais lu Orlando Furioso ? « Bien mais pas top » en somme !

challenge de l'imaginaire ABC 2014