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« Jin, tome 20  » de Motoka Murakami

Jin 20Fin de la série Jin, commencé il y a quelques mois. J’avais déjà évoqué mon engouement pour ce manga sur ce blog, alors que je le débutais. Alors après 20 tomes, toujours aussi biens, les aventures du chirurgien propulsé dans le passé ?

Dans les derniers tomes, Jin continue à créer des innovations médicales, pour aider au mieux la population d’Edo… Mais sa réputation grandissante lui vaut de soigner les plus grands du Japon ! Mais tout ce qui compte pour lui, c’est de pouvoir sauver son ami Ryoma, une grande figure militaire et politique de cette époque… Celui ci doit être assassiné le jour de l’anniversaire de Jin. Pourra-t-il le sauver sans mettre en danger la courbe de l’espace temps ?

Mais dans les faits, ce qu’on attend, c’est de savoir quand il va enfin épouser Saki, la sœur d’un samouraï qui a accueilli le médecin à son arrivée dans le passé. Elle s’est rapidement rendue indispensable comme infirmière, puis comme médecin à son tour, dans le cabinet de Jin. Mais leur histoire mais vraiment du temps à s’épanouir !

Ces histoire de coeur et d’amitié, ainsi que les scènes médicales, m’ont beaucoup plues… En revanche j’ai été moins touchée par les intrigues historiques. Et comme il y en a énormément tout au long du manga, ça a vite été rébarbatif.

Enfin, Jin reste tout de même un très bon manga, bien dessiné, et pas trop long. A déguster par petites touches !

« L’histoire des 3 Adolf » d’Osamu Tezuka

L'histoire des 3 adolf tome 1Voilà plusieurs années que j’avais dans ma liste à lire ce manga en quatre tomes. L’histoire des 3 Adolf fait figure de grand classique de la BD nippone parue en 1985. J’ai profité qu’un collègue me les prête pour les lire… non sans mal…

En 1936, Sohei Toge, journaliste sportif, est envoyé à Berlin pour suivre les Jeux Olympiques. Son frère qui vit sur place depuis plusieurs mois semble avoir des ennuis… au point d’être retrouvé assassiné ! Lors de son enquête personnelle, Sohei met la main sur des documents que son frère voulait lui transmettre : l’acte de naissance d’Adolf Hitler, qui met en lumière des origines juives ! A partir de ce moment, les services secrets allemands et japonais n’auront de cesse de vouloir mettre la main sur Sohei et ses précieux documents. En parallèle, trois Adolf vont rythmer en fond de toile les mésaventures de Sohei : Adolf Hitler, Adolf Kaufman, le fils d’un diplomate nazi et d’une japonaise, et Adolf Kamil, un juif expatrié au Japon.

Sur ce fond de Seconde Guerre mondiale, je me suis surtout intéressée à l’histoire des deux Adolf japonais. Les deux adolescents que tout oppose, Adolf Kaufman le fils de nazi et Adolf Kamil le juif deviennent amis, envers et contre tous. Le père Kaufman refuse de voir son fils se lier d’amitié avec un juif, et fait tout pour les séparer… jusqu’à l’envoyer dans une école allemande pour ensuite intégrer les Jeunesses Hitlériennes. A partir de là, on le suit une spirale d’horreur, où le jeune Kaufman va apprendre à devenir de plus en plus cruel et extrême… Déroutant et terrifiant.
J’ai moins accroché sur l’histoire de Sohei Toge, qui n’aura de cesse de retrouver puis conserver hors des mains de l’Allemagne les documents compromettants sur les origines juives d’Hitler. Le côté « polar » m’a moins intéressé somme toute que le côté historique.

Côté scénario, je suis assez divisée… je me suis ennuyée par moment, j’ai buté sur la lecture plusieurs soirs. Beaucoup de textes, et des dessins pas vraiment au goût du jour.
En revanche j’ai apprécié de voir cette partie de l’histoire que l’on connait tant passée sous la plume d’un japonais… Ça change un peu notre point de vue !
Plongés au cœur des racines du mal et de la haine, on a un aperçu des méthodes employées pour transformer un individu lambda en tueur sans remords.
Avec la fin du récit qui nous mène bien au-delà de la période de la Seconde Guerre mondiale, en pleine guerre israelo-palestinnienne, on se rend aussi compte de l’effet ricochet des évènements historiques et des liens qui se créent entre eux.

Une lecture intéressante, mais je n’ai pas été hyper emballée quand même… Manque de rythme, dessins très moyens. Bref, je suis un peu déçue même si je comprend en quoi cette oeuvre est un monument !

« Jin, tome 4  » de Motoka Murakami

Jin tome 4J’ai rencontré il y a peu un collègue de travail fan du Japon et des mangas… Une occasion en or pour échanger sur le sujet, et surtout de s’emprunter mutuellement quelques titres.
Sur ses conseils, je me suis plongée dans la série Jin, débutée en 2001. Voilà une histoire qui a tous les ingrédients pour me tenir en haleine ! Je n’ai pour le moment parcouru que les 4 premiers tomes, mais je me sens d’attaque pour lire la saga jusqu’à la fin !

Jin Minakata est un chirurgien opérant dans un CHU de Tokyo. Après une intervention très étrange sur un patient, il se retrouve propulsé dans le passé en 1862, en plein ère Edo, dans la capitale du pays. Grâce à ses compétences en médecine hors du commun pour l’époque, il va pouvoir aider les personnes qu’il croise, et soigner des maladies jusque là mortelles, comme la rougeole ou le choléra. Aidé par la jeune Saki, fille de la famille Tachibana qui l’a accueillie, il va faire d’elle une infirmière. Tant de connaissances et de compétences vont à la fois lui permettre de nouer des amitiés, mais aussi et surtout s’attirer des ennuis : les médecins suivant les préceptes des écoles chinoises ou occidentales voient d’un mauvais œil l’arrivée d’un tel concurrent !

C’est avec plaisir que je suis les aventures de Jin et des personnages qui finissent par se regrouper à ses côtés ! Saki l’infirmière avec qui il a une relation amoureuse naissante, mais aussi Nokazé la courtisane de luxe au grand coeur, son ami le ronin Ryoma, le personnage sans gêne et marrant de l’histoire. Les situations et les personnages s’étoffent au fur et à mesure que le récit avance. Et comme souvent avec ce type de manga, la qualité du contenu est au rendez-vous : l’auteur est très documenté, et a été aidé par des centres de recherche, écoles… pour décrire des opérations, des soins, le fonctionnement d’objets médicaux… et la toile de fond historique semble être assez solide aussi.

Jin planche

Côté dessins, rien a redire : des paysages travaillés, des personnages expressifs, des détails techniques maîtrisés… Du bon boulot, ce qui en fait un manga très agréable à lire ! Si vous avez l’occasion, foncez ! L’édition française vient juste de se terminer : les 20 tomes sont disponibles chez nous !

« Ippo : La rage de vaincre, tome 1  » de George Morikawa

IppoÇa faisait un petit moment qu’on cherchait avec mon copain une série de manga classique, alliant humour, action et émotion… Je crois qu’on vient de mettre la main dessus avec Ippo, un shonen débuté en 1989 au Japon, et qui est encore en cours aujourd’hui. On va avoir de quoi faire, une centaine de tomes sont déjà sortis !

Ippo Makunouchi, 16 ans, est un jeune homme qui profite peu de sa vie de lycéen. Il aide sa mère avec son bateau de pêche, ce qui lui attire les brimades et moqueries des voyous de l’école… Un jour où il se fait tabasser par trois racailles, Mamoru Takamura, un boxeur, l’aide à les faire fuir et le soigne. Il s’aperçoit un peu par hasard que malgré sa timidité et son manque d’assurance, Ippo pourrait devenir un bon boxeur : sa frappe est puissante, et il sait encaisser les coups ! Mais avant d’avoir le droit de s’entraîner, il va devoir prouver à Mamoru et son grand-père qu’il est vraiment motivé à mont et sur le ring !

Je ne suis pas spécialement fan de mangas de sport ou d’action, mais j’ai adoré celui-ci ! Le dessin classique est vraiment bien, et m’a fait penser à des séries comme Dr. Slump. On trouve beaucoup d’humour dans ces pages : Ippo débute dans la boxe et a vraiment un style très particulier… ridicule même ! Mais c’est ça qui est bon ! J’ai sourit et rit plusieurs fois, ce qui est assez rare.

Ippo planche

On se doute bien que malgré ses débuts difficiles Ippo va devenir un champion, mais le déroulement de l’histoire rend complètement accroc : d’un chapitre à l’autre, on brûle de savoir la suite ! Autant vous dire que j’ai lu ce manga d’un traite !

On m’a prêté ce premier tome, mais on est tellement fans qu’on va s’acheter la suite. Un manga classique à mettre entre toutes les mains, ça se garde comme le bon vin 🙂

Au passage, voici une lecture pour le petit BAC 2015, catégories Prénom.

petit-bac-2015

« Le gourmet solitaire » de Jirō Taniguchi et Masayuki Kusumi

Le gourmet solitaireCa faisait un petit moment que je lorgnais sur ce manga… Et surprise ! La semaine dernière La chèvre grise me l’a offert ! Autant vous dire qu’il n’est pas resté très longtemps dans la zone « à lire » de ma bibliothèque.

Le gourmet solitaire que nous accompagnons dans les chapitres de ce manga est en fait un commercial, importateur d’objets au Japon. Son métier l’oblige à voyager dans le pays et dans les nombreux quartiers de Tokyo… et de fait de manger dans des restaurants et gargotes toujours différentes, à des heures parfois improbables. Ses découvertes, bonnes ou mauvaises, sont une invitation au voyage culinaire bien entendu. Mais ses pas dans la ville et ses séances de dégustation vont lui permettre de faire des rencontres, entendre des histoires et de se souvenir d’anecdotes de son passé.

Voilà donc une lecture quasi poétique et contemplative autour de deux sujets qui me passionnent : la bouffe et le Japon. Moi qui suis en plein questionnement sur mes vacances de cet hiver… Je dois avouer que ce livre me donne très envie de voyager au Japon pour goûter tous ces plats que le gourmet solitaire a pu manger ! Les brioches au barbecue, les bento auto-chauffant, les barbecues coréens, les sushis d’otoro, les soupes miso… Ca donne envie ! Outre cet aperçu de plats, j’en ai appris plus sur la façon de manger là bas : on picore au bar, des plats sans riz, puis on retourne chez soi ou dans un restaurant manger un plat avec du riz. On a l’impression que sans riz, un repas est raté… Pire, il en a même pas le nom ! La diversité des restaurants dans ce pays donne le tourni : chacun à sa spécialité, ses codes et usages. Mais certains les brisent… comment faire pour s’y retrouver alors ?

Le gourmet solitaire - planche

Je ne vais pas m’appesantir sur la qualité des dessin… C’est du Tanigushi, donc le trait et la structure des pages sont totalement maîtrisés. Les dessins des plats que mange notre héros, pourtant en noir et blanc, vibrent de couleur quand on les voit sur le papier et qu’on lit leurs descriptions.

Une seule déception, comme toujours avec les mangas édités par Casterman : le sens de lecture a été occidentalisé… Mais pourquoi ? Je trouve ça limite insultant pour les créateurs de ces œuvres… Et puis les lecteurs sont suffisamment habitués aux manga pour les lire dans le sens japonais maintenant non ?

Bref, une belle decouverte, intemporelle… Cette bande-dessinée a été écrite et dessinée en 1997 tout de même ! Il ne me reste plus qu’à prendre ma valise pour prolonger l’expérience, en allant à mon tour prendre le risque de pousser le rideau d’un de ces restaurant, et de voir ce qu’on y mange !

« Démokratía, tome 1  » de Motorô Mase

Demokratia tome 1Il y a maintenant deux ans, les éditions Kazé mettaient un point final à la version française de la série de manga évènement de Motorô Mase, Ikigami. Grâce à cette série, les français avaient pu découvrir qu’un manga pouvaient être destiné aux adultes, proposer de bonnes histoires « sérieuses » tout en proposant des dessins maitrisés.
Du coup notre niveau d’exigence est forcément très haut pour la nouvelle série de l’auteur… Mais avec Démokratía, le challenge devrait être relevé sans trop de difficultés ! Ce premier tome offre un récit de science-fiction intelligent, qui laisse présager une série passionnante !

Étudiants en robotique et en informatique, Hisashi Iguma et Taku Maezawa s’associent pour créer une œuvre sans précédent : une femme robot, dirigée par une intelligence collective. Grâce au logiciel conçu par Taku Maezawa, un groupe d’internautes choisis au hasard peuvent décider ensemble, sous forme de votes, quels seront les actions du robot… Une entité mue par la démocratie en somme ! Si tout se déroule correctement dans le laboratoire des deux ingénieurs, qu’en sera-t-il quand leur création va partir seule à la découverte de la ville ?

Ce que j’adore dans ce livre, c’est le concept même de logiciel qui permet à un panel de 3000 internautes d’influer sur les gestes du robot. Pour la faire mouvoir, parler… il suffit de proposer une action : les trois plus représentées sont soumises au vote, ainsi que deux propositions uniques… des petites « folies » qui empêchent un comportement trop formaté. De quoi créer une intelligence artificielle au comportement quasi-humain !
L’expérience n’est pas sans rappeler le Twitch Plays Pokemon (des milliers de joueurs dirigeant un seul personnage dans le jeu Pokémon), mais avec plus d’intelligence derrière, et moins de trolls pour la faire échouer !
Le test sociologique présenté est aussi très intéressant : est-ce que 3000 cerveaux valent mieux qu’un ? Est-ce que le robot prendra des décisions meilleures, voire plus humaines qu’un seul être de chair et de sang ? Est-ce qu’on pourra voir émerger un surhomme ?

planche demokratia

Une histoire qui s’annonce géniale donc… la seule crainte serait de voir celle-ci tourner en rond ou devenir trop idéaliste… ce qui à mon avis ne devrait pas être le cas, si on voit comment Ikigami a été développé ! Vivement la suite ! 😀

« Bakuman, tome 20  » de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata

bakuman20Petit focus sur le dernier volume d’un des manga phare de ces dernières année en France ! Le shonen Bakuman nous dévoile les dessous de la création des manga depuis 2009… J’en avais parlé il y a quelques années, et j’ai suivi assidument depuis la sortie des BD !
Gros point fort de ce manga : il était annoncé depuis le début que la série serait bouclée en 20 tomes. Voilà quelque chose de positif par rapport à des séries fleuve comme One Piece ou Berserk !

Moritaka Mashiro et Akito Takagi, alias Muto Ashirogi, est un duo de jeunes mangakas édités dans le Shonen Jump… Après plusieurs séries à succès, il sont désormais en confrontation directe avec leur rival, le petit génie Eiji Niizuma. Vont-il devenir les numéros un du magazine ?
Dans ce dernier épisode, nos héros peuvent enfin réaliser le rêve du dessinateur, Mashiro : avoir un dessin-animé basé sur leur dernière série ! Mais sa petite amie Miho Azuki sera-t-elle la doubleuse vedette de l’anime ? Si c’est le cas, est-ce qu’ils se marieront, comme ils se l’étaient promis en quittant l’école ?

Plus que dans d’autres tomes, j’ai été surprise par les biais du milieu de l’édition : c’est avant tout un métier qui génère du business, et pas juste une activité de loisir ou artistique. La pression des fans est aussi particulièrement mise en avant, avec son lot de harcèlement via les médias traditionnels, les trolls sur Internet…
Voilà une bonne occasion pour nos héros de se surpasser et de se battre contre l’adversité ! Mais bon, ne vous méprenez pas, si les propos sont un petit peu critiques sur l’envers du décors, il ne dénonce pas réellement le système. Dommage ?
On retrouve aussi des motifs typiques du manga jeunesse, emprunts de culture japonaise : mise au pinacle des valeurs d’efforts, de chance et de vanité ; le travail au delà des limite physique ; le combat de la sincérité contre l’injustice ; le respect de la hiérarchie ; et surtout l’abnégation qui flirte avec le masochisme… Au milieu de cet univers réaliste, tout cela est assez intéressant d’un point de vu sociologique, quand on prend un peu de recul !
Quand on suit les aventures et déboires (jamais trop longs !) du couple de mangakas, on ne peut pas s’empêcher de penser aux autres œuvres d’Ohba et Obata, à qui on doit Death Note ! Par exemple, la question de faire durer ou pas une série de manga à succès en créant un second arc narratif (gros point faible de Death Note pour moi)…

Un dernier tome qui sonne comme un happy end, forcément ! Il n’y a pas trop de surprises, mais ce livre conclu parfaitement et efficacement une série que j’ai suivi avec plaisir !

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« Prophecy, tome 1  » de Tetsuya Tsutsui

Prophecy tome 1Suite de mes lectures sponsorisées par La chèvre grise, avec un manga seinen que je voulais lire depuis très longtemps, Prophecy ! En 2012 on ne pouvait pas rater la sortie de ce titre à Paris : des affiches gigantesques dans les stations de métro, des extraits offerts dans les librairies… Mais bon, je n’avais pas pris le temps de l’acheter. Peur d’être déçue par cette sortie en fanfare, comme je l’ai été un peu par Doubt par exemple ?
Finalement j’ai découvert une histoire bien menée, à mi-chemin entre la SF et le thriller… De quoi m’inciter à courir dans la librairie la plus proche pour m’offrir les deux autres volumes de la série 😀

A Tokyo, pour lutter contre la cybercriminalité une section spéciale de la Police a été mise en place. Son rôle ? Traquer les criminels du Net, tels les super-téléchargeurs de logiciels et de vidéos… De vrais dangers pour les industries du loisir, mais représentant peu de risques pour la population…
Mais un jour sur un site de diffusion de vidéo, un homme au visage camouflé sous un masque en papier journal commence à faire de drôles de prédictions : il annonce les tabassages, viols, incendies… à l’encontre de citoyens qui ont fautés d’une manière ou une autre. Et le pire, c’est que le lendemain, ces prophéties se réalisent !
Qui est ce vengeur masqué à la morale plus ou moins douteuse ? Agit-il seul ? Pourquoi fait-il cela ? La section anti-cybercriminalité mettra-t-elle la main sur lui ?

Prophecy

On est plongé dans une enquête haletante, où on découvre tour à tour les avancées de la Police, puis la stratégie de Paperboy, l’homme masqué… Pour finalement découvrir les origines de son combat !
J’ai tout de suite accroché à cette histoire, qui commence par l’intervention musclée chez un geek qui télécharge illégalement des jeux vidéo. Moi qui suis farouchement contre la manière dont sont condamnés les pirates numériques de basse envergure, les lois à la Hadopi… Ça m’a tout de suite captée !
Les dessins sont vraiment pas mal et collent bien à l’histoire… Un très bon point donc.
Reste à voir comment cela va évoluer ensuite… et c’est souvent là que je commence à avoir peur :s
Mais comme je le disais plus haut, je n’ai qu’une hâte, me procurer les deux derniers tomes… Car bonne surprise, Prophecy est une série courte ! Trois épisodes, de quoi espérer que le scénario ne s’écroule pas sur lui-même en route !
Une bonne entrée pour le challenge Geek au passage, non ? 😉

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« Magical girl of the end, tome 1  » de Kentarô Satô

Magical girl of the end tome 1Pour mon anniversaire plus un mois (je déteste les fêtes à date fixe), La chèvre grise – qui me connait bien – m’a dégotée une histoire de zombies un peu décalée au format manga ! Un shonen plein d’action et trash comme tout, qui m’a fait passer un bon moment dans le métro !

Au lycée, Kii Kogami à l’impression que toutes ses journées se ressemblent. Toujours les mêmes blagues entre amis, toujours les mêmes cours, … Cette monotonie l’ennui. Mais pour son plus grand malheur, sa routine quotidienne va être perturbée par une étrange petite fille en cosplay kawaii, qui répète sans cesse « Magicaaal… ». Grâce à son arme qui ressemble à une masse futuriste, elle tue, pulvérise, atomise toute sa classe, ses amis, ses profs, bref, presque tous les élèves de son lycée ! Et pour ne rien arranger, toutes les personnes mortes par la main de la Magicaal-girl deviennent des mort-vivant en jupette, aussi dangereux et assoiffés de sang que  leur créatrice !
Une poignée de survivants arrivent à se calfeutrer dans une pièce et montent un plan pour sortir … mais est-ce qu’à l’extérieur, ils trouveront de l’aide ?

Bon, concrètement on n’est pas dans du Walking Dead… Ce n’est pas l’histoire de survie du siècle, mais le bouquin est efficace : ça bouge tout le temps, des têtes qui sautent, des giclées de sang, des scènes bien gores par moment… quelques petites culottes et décolletés plongeants pour les fans aussi…  Bref, classique, mais avec une touche d’originalité.
Les dessins sont pas mal, on a un vrai mélange de genre entre les personnages shonen ordinaires, les magical-girl kawaii, et les scènes gores lacérées sur le papier… Ça fonctionne bien !

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Ce que je me demande toujours avec ce genre d’histoire, c’est si l’auteur à une volonté de dénoncer quelque chose ou pas… Une gamine kawaii en cosplay qui butte tout ce qui passe autour d’elle : doit-on y voir une critique de la société de consommation de pop-culture au Japon où le petit et mignon est omniprésent, au risque de décérébrer sa jeunesse ?
Ou alors on ne doit rien y voir de plus qu’une histoire de zombies ! 😀

Maintenant, je n’ai plus qu’à aller m’acheter le second volume, histoire de voir ce qui vaarriver au petit groupe de survivants 😉

« New National Kid » de Suehiro Maruo

New national kidNew National Kid paru cette année est un recueil de courts mangas édités dans les années 80 dans diverses revues et magazines japonais (certains pornographiques, d’autres pas…). Mais comme toujours, Maruo n’est pas qu’un auteur d’ero-guro, mais aussi un maître du gore, du bizarre et de l’irrévérence, avec un style plus que jamais expressionniste !

On ressent bien la mixité des magazines dans lesquels ces mangas ont été publié à leurs lectures : des formats de une à trente pages, et des thématiques variées tournant autour des univers du cauchemar et de la folie, de la Seconde Guerre Mondiale et du nationalisme, de la grossesse et de la monstruosité
Ce recueil fait plus que jamais penser à un défouloir où se mêlent humour noir et angoisses surréalistes. Comme nous somme face à des formats courts, on s’éloigne la plupart du temps de narrations compliquées pour se concentrer sur des impressions, comme la manière dont un personnage se rend compte qu’il est mort… Ou bien encore on est dans le quasi comic-strip sur une ou deux pages, où un Michael Jackson explose en plein « Bad » ! Le niveau est assez inégal je dois l’avouer… Je me demande parfois où l’auteur a voulu aller. Je met ça sur le compte du fossé culturel entre l’Orient et l’Occident !

Si ces formats courts m’ont un peu moins plu que d’autre mangas de Suehiro Maruo au niveau récit, côté graphismes c’est assez puissant ! On retrouve des travaux de dessin et de typo qui rappellent vraiment l’expressionnisme, que ce soit en art plastiques ou au cinéma. On pourrait citer des dizaines d’artistes auxquels Maruo fait référence (Bacon, Van Gogh, Otto Dix, Ensor, Ernst, Fritz lang…) et on en oublierait les trois quarts !
Ce qui me plait particulièrement dans New National Kid vient peut être du mélange de styles que Maruo met en place : dessins académiques pour certains personnages, qui empruntent au manga classique, au théâtre Nô, aux images populaires guerrières… Mêlés à l’énergie de certains traits et cadrages, à des scènes crues où on se surprend à tourner les yeux, à des déformations qui font plus penser à un travail de peinture qu’à du dessin…

New National Kid

Un bon manga à lire pour les fans de Suehiro Maruo… Pour ceux qui ne le connaissent pas, je ne pense pas que ce soit par contre la meilleurs porte pour accéder à l’œuvre de cet auteur que j’adore ! Un peu trop fractionné je pense pour un début… et ses histoires ne sont pas les meilleures. Tournez-vous plutôt vers L’enfer en bouteille ou Vampyre pour le découvrir !