« Homo deus : Une brève histoire du futur » de Yuval Noah Harari

Après l’anxiogène, mais jubilatoire, Sapiens : Une brève histoire de l’humanité, j’avais envie de voir ce que l’avenir réservait à l’humanité d’après Yuval Noah Harari… Je l’ai donc rajouté sans une seule hésitation dans ma liste de livres à lire cette année pour mon challenge ABC.
Tout comme dans l’ouvrage précédent, il est assez difficile de résumer cet essai, résolument tourné vers la prospective. Que sera le monde de demain, si on analyse l’histoire des Hommes sous le spectre de la sociologie, l’économie, la psychologie… et la science en général ? En prenant en compte l’accélération des découvertes scientifiques, la chute des religions, l’obsolescence de l’Humanisme… Harari nous dresse un tableau de l’avenir qui personnellement, m’a fait froid dans le dos ! Non pas que j’étais très positive sur notre trajectoire future, mais mettre des images dessus fait l’effet d’une petite claque.
Ce livre pourrait être un électrochoc pour ceux qui dirige nos Nations (s’il y a encore un corps dirigeant à proprement parler), et nous, habitants du Monde… Mais Harari nous apprend que l’humanité étant ce qu’elle est, elle continuera à se précipiter droit dans le mur, car telle est notre nature.
Cette lecture m’a aussi fait prendre conscience de la difficulté à vivre avec son temps. A bientôt 40 ans je suis en plein refus des paradigmes du futur présentés ici : la data avant tout, la dissolution du moi pour se fondre dans la masse, l’ère des machines à venir… On se croirait dans un récit de science-fiction !
Je commence donc à me poser de sacrés questions sur ma possibilité à m’adapter au monde du travail et plus globalement la société. Moi qui ne supporte pas l’addiction de mes contemporains aux réseaux sociaux et au culte de sa propre image, ça n’a pas l’air d’aller dans mon sens pour s’améliorer… Ou alors je deviens bêtement réac’, comme bien des quarantenaires avant moi 😉
Si l’ensemble du livre est très intéressant et nous pousse à nous interroger, j’en ressors encore plus déprimée qu’avec Sapiens. Harari souligne bien que ses idées ne sont pas des prédictions et qu’il nous importe de « choisir » notre futur mais tout de même… ça n’est pas hyper réjouissant. Bref, à lire si vous êtes un optimiste né ou si au contraire, vous n’avez plus rien a attendre du Monde. Pour ma part je vais retourner dans mes livres de fantasy…