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« Le gourmet solitaire » de Jirō Taniguchi et Masayuki Kusumi

Le gourmet solitaireCa faisait un petit moment que je lorgnais sur ce manga… Et surprise ! La semaine dernière La chèvre grise me l’a offert ! Autant vous dire qu’il n’est pas resté très longtemps dans la zone « à lire » de ma bibliothèque.

Le gourmet solitaire que nous accompagnons dans les chapitres de ce manga est en fait un commercial, importateur d’objets au Japon. Son métier l’oblige à voyager dans le pays et dans les nombreux quartiers de Tokyo… et de fait de manger dans des restaurants et gargotes toujours différentes, à des heures parfois improbables. Ses découvertes, bonnes ou mauvaises, sont une invitation au voyage culinaire bien entendu. Mais ses pas dans la ville et ses séances de dégustation vont lui permettre de faire des rencontres, entendre des histoires et de se souvenir d’anecdotes de son passé.

Voilà donc une lecture quasi poétique et contemplative autour de deux sujets qui me passionnent : la bouffe et le Japon. Moi qui suis en plein questionnement sur mes vacances de cet hiver… Je dois avouer que ce livre me donne très envie de voyager au Japon pour goûter tous ces plats que le gourmet solitaire a pu manger ! Les brioches au barbecue, les bento auto-chauffant, les barbecues coréens, les sushis d’otoro, les soupes miso… Ca donne envie ! Outre cet aperçu de plats, j’en ai appris plus sur la façon de manger là bas : on picore au bar, des plats sans riz, puis on retourne chez soi ou dans un restaurant manger un plat avec du riz. On a l’impression que sans riz, un repas est raté… Pire, il en a même pas le nom ! La diversité des restaurants dans ce pays donne le tourni : chacun à sa spécialité, ses codes et usages. Mais certains les brisent… comment faire pour s’y retrouver alors ?

Le gourmet solitaire - planche

Je ne vais pas m’appesantir sur la qualité des dessin… C’est du Tanigushi, donc le trait et la structure des pages sont totalement maîtrisés. Les dessins des plats que mange notre héros, pourtant en noir et blanc, vibrent de couleur quand on les voit sur le papier et qu’on lit leurs descriptions.

Une seule déception, comme toujours avec les mangas édités par Casterman : le sens de lecture a été occidentalisé… Mais pourquoi ? Je trouve ça limite insultant pour les créateurs de ces œuvres… Et puis les lecteurs sont suffisamment habitués aux manga pour les lire dans le sens japonais maintenant non ?

Bref, une belle decouverte, intemporelle… Cette bande-dessinée a été écrite et dessinée en 1997 tout de même ! Il ne me reste plus qu’à prendre ma valise pour prolonger l’expérience, en allant à mon tour prendre le risque de pousser le rideau d’un de ces restaurant, et de voir ce qu’on y mange !

Un osso bucco, pour une balade en Italie

Ouf, une étape de franchie pour le challenge de Nane, Balade en Italie, dont je parlais ici.

Pour tous dire, je ne me suis pas trop creusée la tête : j’avais déjà fais mon marché samedi matin pour acheter de quoi faire un osso bucco… quelques heures avant de découvrir ce challenge. Mais l’occasion fait le larron comme on dit non ? 😉

Faire de la cuisine italienne ça n’est pas à proprement parler une torture… les produits sont tellement bons là bas que des préparations simples suffisent à a voir un plat délicieux (voir mon article sur mon autre blog, à propos de mon expérience de la cuisine romaine).
Dans ma vie de tous les jours, je fais souvent sans vraiment m’en apercevoir de la cuisine aux couleurs de l’Italie (mes lointaines origines italiennes doivent parler dans mes marmites) : pâtes aux sauces variées (tomate, pesto, carbonara, bolognese…), risotto, gnocchis maison (je ne maîtrise pas encore des masses ça), ravioles, … Et je ne détaillerai pas ma passion pour les assiettes de charcuterie et fromages italien, antipasti… accompagné d’un bon vin (ça y est, j’ai faim rien que d’y penser).

Mais revenons à mon osso bucco…
On mange assez peu de viande de veau à la maison (si je ne compte pas les abats), et les rares fois où on en fait, c’est mijoté : blanquette, sauté de veau, et osso bucco.
Je teste de nouvelles recettes à chaque fois, mais je crois que là je commence à stabiliser ma méthode.

Une bonne assiette d'osso bucco, avec un peu de parmesan

Recette d’osso bucco

Ingrédients (pour 4 parts)
– 4 tranches de jarret de veau
– 100g de lardons fumés
– 1 boite moyenne de tomates pelées
– 2 carottes
– 2 oignons
– 1,5 gousse d’ail
– farine
– 12cl de vin blanc sec (environ un verre)
– 1 cube de bouillon de poulet
– 2 feuilles de laurier
– 2 branches de thym
– du persil (1/2 bouquet environ)
– 1 citron non traité
– sel et poivre
– huile d’olive

1- Émincer les oignons, couper en petits morceaux les carottes et écraser une demi gousse d’ail (dégermé).
Dans une cocotte, faire revenir dans un généreux fond d’huile d’olive ces légumes, avec les lardons fumés.
Ajouter le thym, le laurier, un peu de basilic et de persil.
Saler et poivrer.

2- Pendant que ce mélange colore à feu moyen, récupérer les tomates dans la boite de tomates pelées. Garder le jus de côté.
Écraser les tomates à la fourchette et les mettre dans la cocotte sans le jus, que l’on réserve avec le reste déjà mis de côté précédemment.
(Je préfère cuire les légumes sans trop de jus, afin de ne pas donner un effet soupe).
Cuire le mélange de légume à feu doux 20 minutes environs.

Viande dorée et légumes dans la cocotte

3- Fariner les tranches de jarret, et les mettre à dorer dans une grande poêle bien huilée. Cuire 2-3 minutes de chaque côté,  jusqu’à ce que la viande prenne une jolie couleur.
Disposer la viande sur les légumes dans la cocotte.
Déglacer la poêle avec le vin blanc, et le verser sur la viande dans la cocotte.
Ajouter le jus de tomate qui était mis de côté.
Préparer 1/4 de bouillon de poule (cube + eau bouillante), et verser sur la viande jusqu’à la recouvrir.
Goûter la sauce, et saler et poivrer au besoin.
Cuire sans couvercle 1h30.

Osso bucco en pleine cuisson

4- Pendant ce temps, préparer le gremolata qui va sublimer cette recette classique d’osso bucco…
Récupérer environ la moitié du zest d’un citron avec un économe, et le couper très finement.
Le mélanger à une gousse d’ail écrasée en petits morceaux, et l’équivalent de 4 bonnes cuillère à soupe de persil.
Verser cette préparation dans la cocotte, feu éteint, juste avant de servir l’osso bucco. Laisser à couvert 15 minutes le temps que le mélange infuse dans la sauce…

Gremolata

On l’a dégusté avec du riz basmati juste cuit avec une feuille de laurier… A servir avec un peu de parmesan bien entendu 😉
Inutile de vous préciser qu’on s’est régalé… Miam :p
De plus, je vais pouvoir profiter des restes pour mon bento de demain… Vive l’Italie, et vive le challenge de Nane ! 😀

Osso bucco dans mon bento