Mots-clé : baston

« Over Bleed » de 28Round

Une petite série de manga de baston pour changer un peu… Il me fallait quelque chose de léger pour me remettre de La Horde du Contrevent ! Pour le coup, j’ai lu le 3ème et dernier tome d’Over Bleed, du collectif 28Round, composé du dessinateur Jungki Park et du scénariste Sang Young Jun.

Kei et son meilleur ami Akira sont les têtes de turcs de leur lycée, ils se font battre et humilier à longueur de journée… Dépassés, ils décident ensemble de se suicider en se jetant du haut d’un pont dans une rivière. Si Kei s’en réchappe, Akira lui demeure introuvable et est considéré comme mort…
Quelques mois plus tard, Kei tombe sur une site Web sur une vidéo de combat de rue où il croit reconnaitre un Akira métamorphosé, surnommé Bunen, infliger une correction à d’autres combattants ! Il n’a plus qu’une idée en tête : retrouver Akira ! Et pour cela il n’a qu’une seule solution : devenir lui même un combattant urbain

Voilà, rien de bien intellectuel la dedans, mais une bonne histoire de baston qui n’est pas sans rappeler les principes de Fight Club, mais plutôt à base de frustration, vengeance et de dépassement de soi !
Le manga est plutôt bien dessiné, très dynamique dans le trait et dans sa structure de cases. Les dessins semblent lacérés sur les pages, ce qui m’a donné une réelle impression d’énergie et de mouvement… Pour le coup j’ai préféré ce traitement à celui de La Mosca par exemple…
Côté scénario on avance de manière assez classique, crescendo. Kei va d’abord affronter des adversaires « faciles », pour en rencontrer de plus en plus coriaces. Même s’il s’avère être un combattant de génie, il en prend plein la tronche et doit beaucoup à son pote Kôta, boxeur, qui le remet systématiquement en place quand il fait des erreur lors de ses combats.

Bref, pas le manga du siècle mais une série courte (important ces derniers temps), équilibrée, et agréable à lire !

« La Mosca » de Hyung-Kyu Kang

Encore une fin de série de manga !
La Mosca n’est pas à proprement parler un manga, mais son équivalent coréen : manhwa. Très influencé par la culture manga, j’aurai du mal à vous dire où se situe vraiment la différence entre les deux genre… outre le sens de lecture coréen qui est le même qu’en Europe. Un « je ne sais quoi » rend le manhwa plus dynamique, ou sensible, selon certain… vaste sujet à étudier 🙂

Quoiqu’il en soit, je suis cette série depuis maintenant 1 an et demi, qui s’achève sur un 7ème tome  sorti en mars dernier.
Une fin qui était souhaitable, non pas parce que la série avait perdue du souffle, mais justement pour ne pas risquer de perdre son rythme…

La société dans laquelle se déroule l’histoire est totalement accroc à la caféine, au point où elle devient quasiement une drogue…  « La Mosca » est un grand groupe mi agro-alimentaire, mi mafieux, gros producteur de café, dont l’objectif est de livrer de la cafeine de plus en plus puissante, pour rendre les consommateurs de plus en plus dépendants.
Sur une île surmontée d’une forêt vierge dense leur appartenant, ils ont installé leur siège (laboratoire, usine…), et font venir régulièrement du continent des travailleurs pour ramasser le café… En fait de café, il s’agit de chasser des monstres créés par « La Mosca », dont la corne est gorgée de caféine surpuissante !
On va suivre particulièrement Hiken, venu sur l’île pour retrouver sa soeur Hina qui a été emmené là quelques semaines avant lui. Il va rencontrer rapidement Nakaï, qui lui aussi recherche quelque chose sur cette île.

Bastons et action sont donc au rendez-vous ! On est plutôt dans le type seinen, vu les sujets traités : drogue, ultra violence, jeux de pouvoir… Dans un climat digne des pire épisodes survivalistes de Bear Grylls !
Les « récolteurs » de café sont confrontés à des monstres issus de croisement entre une fourmi caféophage et de n’importe quel autre animal, du moment qu’il est énorme et puissant… Nos héros seront donc confrontés à des abominations surexcitées par la caféine, eux même étant rendu accroc au café pour tenir le choc et continuer la chasse. Pas beaucoup de temps mort et de repos pour les personnages, ainsi que pour le lecteur ! 😉
L’histoire tournant autour du café est intéressante, je l’ai trouvé assez justifiée par rapport au marketing autour du café actuellement (surtout en Asie parait-il ?). Le côté action n’est pas désagréable, les méchants sont parfois effrayants, d’autres fois ridicules… Les héros eux, gardent bien leurs places de héros, sans tomber dans l’extrême du « super-gentil ».
Bref, un bon moment de lecture.

Pour ce qui est des dessins, j’étais un peu réservée au départ, trouvant les posture parfois trop statique… mais globalement c’est plutôt pas mal ! Les personnages principaux ont de bonnes têtes… Les monstres sont vraiment réussis je trouve : une espèce de tête de fourmi un rien kawaii, avec un corps d’un autre animal en dessous (éléphant, gorille…). Ca donne un hybride très étrange, surprenant, et finalement assez flippant !

Bref, je conseille si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent en manga en ce moment, ça n’est peut être pas la BD du siècle, mais la série assez courte de 7 tome est homogène, tiens un bon rythme, et est plaisante à lire… Du bon quoi ! 🙂