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« Le Bourbon Kid » d’Anonyme

Un an après Le Kid, le Pape et l’Iroquois je me lance dans un nouvel épisode de l’inénarrable saga du Bourbon Kid… sobrement intitulé Bourbon Kid, justement. Ça sent tout de suite le retour au source : de la baston, des ambiances sombres, du mysticisme arrosé d’une galerie de personnages tous plus hallucinants les uns que les autres.

Depuis l’assassinat du pape, les mercenaires des Dead Hunters ne chôment pas. L’Iroquois, Elvis, Rodeo Rex, Bébé, Jasmine… et le Bourbon Kid poursuivent cette fois l’esprit de Caïn, qui peut prendre possession des corps de personnes ayant perdu connaissance.
Premier tueur de l’histoire puni par Dieu, Caïn veut se venger ! Aidé par les quatre Cavaliers de l’Apocalypse et leur armée de goules, il tente d’accéder au Cimetières du Diable, le fameux bar de Scratch donnant accès aux enfers, pour aller ressusciter les morts et déclencher l’Apocalypse.
Autant le dire, des têtes vont voler, et pas forcément celles qu’on croit !

Comme toujours, c’est un plaisir de retrouver les personnages et l’univers du Bourbon Kid.
Finalement se sont les plus abrutis que je trouve les plus intéressants, car les plus drôles.
Jasmine par exemple, sous ses airs de bimbo écervelée est assez philosophe… Et ses grosses boulettes en série dynamisent bien les aventures des Dead Hunters ! Après avoir abattue le Pape par erreur, aujourd’hui elle tente le voyage dans le temps… tout un programme 😉
Je ne peux pas passer sous silence Sanchez, qui est l’icône des anti-héros ! Toujours aussi gras, dégueulasse et bête… mais il est maintenant en couple avec une jolie ex-flic, Flake. Ils tiennent ensemble le Tapioca Bar, toujours aussi glauque, mais toujours aussi central dans la saga !

Une très bonne lecture qui nous amène dans les lieux habituels de la série (Santa Mondega, Le cimetières du Diable…) mais aussi en territoire amish… sur une île ou une fois l’an, des enfants disparaissent dans les bois pour ne plus revenir. Tout un programme !

Vivement la suite, sortie en français il y a peu : Quel le Diable l’emporte.

« Ippo : La rage de vaincre, tome 1  » de George Morikawa

IppoÇa faisait un petit moment qu’on cherchait avec mon copain une série de manga classique, alliant humour, action et émotion… Je crois qu’on vient de mettre la main dessus avec Ippo, un shonen débuté en 1989 au Japon, et qui est encore en cours aujourd’hui. On va avoir de quoi faire, une centaine de tomes sont déjà sortis !

Ippo Makunouchi, 16 ans, est un jeune homme qui profite peu de sa vie de lycéen. Il aide sa mère avec son bateau de pêche, ce qui lui attire les brimades et moqueries des voyous de l’école… Un jour où il se fait tabasser par trois racailles, Mamoru Takamura, un boxeur, l’aide à les faire fuir et le soigne. Il s’aperçoit un peu par hasard que malgré sa timidité et son manque d’assurance, Ippo pourrait devenir un bon boxeur : sa frappe est puissante, et il sait encaisser les coups ! Mais avant d’avoir le droit de s’entraîner, il va devoir prouver à Mamoru et son grand-père qu’il est vraiment motivé à mont et sur le ring !

Je ne suis pas spécialement fan de mangas de sport ou d’action, mais j’ai adoré celui-ci ! Le dessin classique est vraiment bien, et m’a fait penser à des séries comme Dr. Slump. On trouve beaucoup d’humour dans ces pages : Ippo débute dans la boxe et a vraiment un style très particulier… ridicule même ! Mais c’est ça qui est bon ! J’ai sourit et rit plusieurs fois, ce qui est assez rare.

Ippo planche

On se doute bien que malgré ses débuts difficiles Ippo va devenir un champion, mais le déroulement de l’histoire rend complètement accroc : d’un chapitre à l’autre, on brûle de savoir la suite ! Autant vous dire que j’ai lu ce manga d’un traite !

On m’a prêté ce premier tome, mais on est tellement fans qu’on va s’acheter la suite. Un manga classique à mettre entre toutes les mains, ça se garde comme le bon vin 🙂

Au passage, voici une lecture pour le petit BAC 2015, catégories Prénom.

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« Battle Royale » de Koushun Takami

Battle RoyaleAyant adoré Hunger Games de Suzanne Collins et apprécié Sa majesté des mouches de William Golding, il fallait que je lise ce que certains considèrent comme le chaînon entre ces deux œuvres : le roman japonais Battle Royale de Koushun Takami, écrit en 1999. Et bien, je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt ce roman ! Même si la découverte précoce de ce livre aurait peut-être mis en sourdine mon adulation pour Hunger Games

Dans un Japon moderne sous le joug d’une dictature, des classes entières de 3ème sont envoyées chaque années sur des aires de combat, pour suivre le Programme organisé par le gouvernement. Ces adolescents doivent se battre sur une île, avec en leur possession une arme choisie au hasard par le superviseur du jeu. Et leurs ennemis ne sont autres qu’eux mêmes : un seul survivant sortira de l’île… Ils devront donc s’entre-tuer !
Cette année, c’est la classe de Shûya Nanahara qui se retrouve choisie pour le Programme. Mais comment des amis et camarades de classes pourront en arriver à se tuer les uns les autres, eux qui sont tellement soudés habituellement ? C’est ce que nous allons découvrir à grands renforts de combats et de sang !

Avec Battle Royale, on ne chipote pas ! Quarante-deux élèves à éliminer, de quoi laisser libre cours à l’imagination macabre de l’auteur… Et j’adore ça ! Pas mal de scènes trash et gore, mais ce n’est là que la surface du roman. En effet, son créateur cherche plutôt à nous questionner sur l’humanité de ses personnages et la notre. Jusqu’où serait- on prêt à aller pour notre propre survie ? Jusqu’au meurtre ? Serait-on capable de faire confiance réellement à un ami ? Et a une simple connaissance, voir un inconnu ? Devant chaque dilemne, chaque situation, on se demande ce qu’on aurait fait, dans ce grand jeu de la survie.

Comme je le disais plus haut, ce qui m’a un peu perturbé au début, c’est la ressemblance de ce roman avec Hunger Games : des ados qui doivent s’entre-tuer dans un état dictatorial, chacun possédant une arme reçue un peu au hasard, les dilemnes sur les alliances à créer ou non, les noms des morts diffusés par l’organisateur à heures régulières, des zones qui deviennent interdites ou dangereuses pour concentrer sur une zone les concurrents… Et j’en passe ! Tout cela finalement ne retire pas de la qualité à la trilogie americaine, qui surfe plus sur le créneau contemporain de l’hypermediatisation. Mais quand même… Je vais avoir du mal à ne pas comparer les deux encore quelques temps, et par conséquent revoir mon engouement pour la série de Suzanne Collins.

En tout cas je vous conseille ce roman plein d’énergie, qui ne laisse aucune seconde de répit, et ceux jusqu’aux dernières pages. Un grand classique c’est certain ! A l’occasion je me pencherai sur le film et les mangas… Apparement il prennent un angle légèrement différent.

Et voilà au passage une nouvelle lecture pour le challenge ABC, pour la lettre T !

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« Le Cimetière du diable » d’Anonyme

Le cimetière du DiableLa chèvre grise (ex Petite Fleur) m’a embarqué dans la suite de la saga du Bourbon Kid pour une lecture commune pleine d’action, de baston, de créatures méphitiques et de rock ‘n roll ! Sans sa proposition de lecture commune, je crois que je n’aurais pas ouvert ce troisième volume, au titre qui sonne comme un présage ! Mais finalement, un tome par an, c’est un bon rythme… et après Le livre sans nom et L’œil de la Lune, c’est avec plaisir que j’ai découvert Le cimetière du Diable.

L’histoire se situe 10 ans après la première nuit d’Halloween sanglante du Bourbon Kid, celle où il a du tuer sa mère vampirisée… et donc 7 ou 8 ans avant les épisodes du Livre sans nom
Sanchez, le fameux gérant du Tapioca Bar, a gagné un voyage exceptionnel : un week-end de rêve au milieu du désert, dans l’hôtel de luxe « Le Pasadena », pour assister à un concours de chant annuel « Back from the dead » ! Comme son nom l’indique, la seule règle à ce concours est de d’imiter et de reprendre des titres d’artistes morts… On va donc voir s’affronter Michael Jackson, Freddie Mercury, Judie Garland…  et même Elvis, incarné par un tueur à gage très cool… !
Des dizaines de chanteurs amateurs vont tenter leur chance pour accéder à la finale, et obtenir un contrat et un gain d’un million de dollars auprès du propriétaire de l’hôtel, Nigel Powell !
Mais gagner à ce concours est-il vraiment un cadeau ? Les rumeurs les plus folles courent sur Powell et son hôtel… Il l’aurait obtenu en signant un pacte avec le Diable… Et de plus, il parait que des centaines de personnes disparaissent dans le désert chaque année, à Halloween… Quels dangers vont devoir affronter les concurrents et les spectateurs ? Et qu’est-ce que le Bourbon Kid vient faire dans ce coin paumé du désert la veille d’Halloween ?

On ne peut donc par vraiment parler de suite, plutôt d’un prequel, voir d’un midquel… Mais on n’apprend pas grands choses de plus sur nos personnages favoris, même si le fait de les voir dans une autre aventure m’en a rendu certain plus sympathiques.
Par exemple Sanchez, le gros balourd du Tapioca bar… Le mec un peu gauche et dégoutant, tordu et peu courageux, qui propose de la pisse plutôt que du bourbon aux clients qu’il n’aime pas. Et bien dans Le cimetière du Diable il est exactement pareil, sauf qu’il a gagné en potentiel comique je trouve. Et il est parfois presque touchant, voir gentil !
Elvis qu’on avait un peu vu dans le premier épisode, mais qui était malheureusement mort bien trop vite… et bien là on a tout le temps d’en profiter ! Il est vraiment trop cool 🙂
A côté d’eux toute une brochette de personnage hauts en couleurs…  Avec le concours de chant où des musiciens doivent camper des artistes morts, on a de beaux cas ! Certains d’entre eux m’ont  vraiment fait sourire, à la lecture de leur show 🙂
Finalement le Bourbon Kid est assez anecdotique dans ce récit ! On va juste s’apercevoir qu’il n’est pas juste un gros psychopathe buté… mais ça on s’en doutait un peu (ou du moins on l’espérait !).

Pour ce qui est de la baston, après les vampires, on a le droit à un nouveau type de créatures que j’aime beaucoup… mais je ne vous en dirais pas plus 😉

En bref, une lecture sympa, qui souffre de petites longueurs au milieu, car on se demande parfois où l’auteur veut aller. Mais on est vite remis en selle pour un final explosif !
Si vous avez aimé les deux premiers tomes, vous aller aussi adhérer à celui-là !

Au passage, ce livre me permet de valider le lieu dans le challenge Petit BAC 2014.

Challenge petit bac 2014

« Elysium » de Neill Blomkamp

ElysiumDécidément je suis dans ma phase ciné en ce moment, et pour une fois je vais voir un film à sa sortie ! 😀
J’avais beaucoup aimé District 9 et j’attendais beaucoup de Neill Blomkamp pour Elysium. Et bien pari gagné pour lui, malgré qu’on soit clairement devant un super-production hollywoodienne. On a un bon film de SF, avec un vrai questionnement et de belles scène d’action.

En 2154 la Terre est polluée, ravagée par les maladies, les cités ressemblent à de gigantesques bidonvilles… et il n’y a plus que les pauvres qui vivent ici. Les riches eux ont depuis longtemps pris le chemin de l’espace, et vivent sur un satellite artificiel, Elysium. Ils ont non seulement de superbes villas, un air pur, une vie saine… mais aussi des moyens de se soigner hyper performants : les MedBox, des machines qui permettent de guérir de toutes les maladies. Bien entendu, les habitants de la Terre voient Elysium comme un jardin d’Eden… et surtout le seul endroit où ils pourront soigner leurs proches, vues les conditions sanitaires sur la bonne vieille planète bleue.
Max un habitant du bidonville de Los Angeles va à la suite d’un enchaînement d’événements se retrouver être la clé qui pourrait ouvrir la porte des habitant de la Terre vers Elysium.

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Voilà donc un bon petit scénario de science-fiction, qui n’est pas sans rappeler les grands classiques du domaine : Asimov, Ilium de Dan Simmons,… L’univers tient bien la route, et en plus on réfléchit un peu. On excusera quelques détails un peu bancals dans l’histoire… mais bon !
Les scène d’action sont bien filmées, les effets spéciaux sont bien foutus… et surtout on reconnait la patte du réalisateur qui rappelle District 9 ! Un monde dévasté, des lumières crues, un peu de « shaky camera », la ségrégation, de l’hybridation (cyborgs et exosquelettes cette fois)…

Je regrette juste d’avoir été le voir en VF finalement !
Je vous le conseille vivement, surtout en cette période où les gens sont encore en vacance : les salles sont pas très remplies, et c’est vraiment un film à voir sur grand écran selon moi !

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