« Le voyageur imprudent » de René Barjavel

Voici un des ancêtre de ma PAL : il y trône depuis une quinzaine d’années déjà. Je l’avais acheté mais je n’avais jamais trouvé l’envie de m’y mettre vraiment. Bizarre, car j’avais adoré La nuit des temps du même auteur à l’époque.
Bref, grâce au challenge ABC et la réorganisation de mes étagères de PAL par ordre alphabétique (merci le confinement), je suis retombée sur ce roman… Pourquoi ne pas le lire alors ?
Alors que l’armée française se prépare à la guerre en 1940, Pierre Saint-Menoux, professeur de sciences devenu pour la cause caporal, fait la rencontre Noël Essaillon et sa fille Annette. Essaillon est un chercheur et il a découvert une substance, la noëlite, qui lui permet de voyager dans le passé ou dans le futur…
En 1942, les combats sont passés et Saint-Menoux est redevenu professeur à Paris. Essaillon reprend le contact avec lui pour lui montrer l’avancée de ses recherches et surtout lui proposer de travailler avec lui. Essaillon, handicapé, ne peux pas utiliser son nouveau scaphandre de noëlite pour voyager dans le temps et l’espace. Pierre Saint-Menoux va donc partir à sa place dans le futur et lui faire un compte-rendu de ses découvertes.
En effet, Essaillon souhaite utiliser la noëlite pour rendre heureuse l’humanité. Empêcher des désastres à venir pourrait être une piste ? Mais ce que va découvrir Saint-Menoux dans les siècles à venir dépasse l’entendement…
C’est avec surprise que j’ai découvert un roman de science-fiction sur la thématique des voyages dans le temps. Je ne suis habituellement pas forcément fan de ce type d’histoire, mais là ça passe plutôt pas mal… surtout pour un roman écrit au milieu des années 40 !
L’avenir n’est pas rose pour l’humanité, entre les disparitions de masse et la résurgence de l’humanité sous forme d’une société qui fait penser à une colonie de fourmis, aux individus ultraspécialisés et aux structures uniformes. Est-ce là le bonheur, dans une égalité extrême ? On décèle ici une sorte de critique du Communisme… bien que Saint-Menoux déplore la pauvreté des indigents lorsqu’il visite le 19ème siècle. Comme quoi, la vérité doit être quelque part au milieu…
Une belle découverte que ce livre de SF qui est très bien vu et n’a pas pris une ride. Pionnier du genre en France, je ne peux qu’apprécier ce pilier du genre « Voyages dans le temps », qui pose bien des questions sur la linéarité du temps, les univers parallèles, la relation du temps et de l’espace,… Bref, à conseiller !