« Battle Royale » de Koushun Takami
Ayant adoré Hunger Games de Suzanne Collins et apprécié Sa majesté des mouches de William Golding, il fallait que je lise ce que certains considèrent comme le chaînon entre ces deux œuvres : le roman japonais Battle Royale de Koushun Takami, écrit en 1999. Et bien, je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt ce roman ! Même si la découverte précoce de ce livre aurait peut-être mis en sourdine mon adulation pour Hunger Games…
Dans un Japon moderne sous le joug d’une dictature, des classes entières de 3ème sont envoyées chaque années sur des aires de combat, pour suivre le Programme organisé par le gouvernement. Ces adolescents doivent se battre sur une île, avec en leur possession une arme choisie au hasard par le superviseur du jeu. Et leurs ennemis ne sont autres qu’eux mêmes : un seul survivant sortira de l’île… Ils devront donc s’entre-tuer !
Cette année, c’est la classe de Shûya Nanahara qui se retrouve choisie pour le Programme. Mais comment des amis et camarades de classes pourront en arriver à se tuer les uns les autres, eux qui sont tellement soudés habituellement ? C’est ce que nous allons découvrir à grands renforts de combats et de sang !
Avec Battle Royale, on ne chipote pas ! Quarante-deux élèves à éliminer, de quoi laisser libre cours à l’imagination macabre de l’auteur… Et j’adore ça ! Pas mal de scènes trash et gore, mais ce n’est là que la surface du roman. En effet, son créateur cherche plutôt à nous questionner sur l’humanité de ses personnages et la notre. Jusqu’où serait- on prêt à aller pour notre propre survie ? Jusqu’au meurtre ? Serait-on capable de faire confiance réellement à un ami ? Et a une simple connaissance, voir un inconnu ? Devant chaque dilemne, chaque situation, on se demande ce qu’on aurait fait, dans ce grand jeu de la survie.
Comme je le disais plus haut, ce qui m’a un peu perturbé au début, c’est la ressemblance de ce roman avec Hunger Games : des ados qui doivent s’entre-tuer dans un état dictatorial, chacun possédant une arme reçue un peu au hasard, les dilemnes sur les alliances à créer ou non, les noms des morts diffusés par l’organisateur à heures régulières, des zones qui deviennent interdites ou dangereuses pour concentrer sur une zone les concurrents… Et j’en passe ! Tout cela finalement ne retire pas de la qualité à la trilogie americaine, qui surfe plus sur le créneau contemporain de l’hypermediatisation. Mais quand même… Je vais avoir du mal à ne pas comparer les deux encore quelques temps, et par conséquent revoir mon engouement pour la série de Suzanne Collins.
En tout cas je vous conseille ce roman plein d’énergie, qui ne laisse aucune seconde de répit, et ceux jusqu’aux dernières pages. Un grand classique c’est certain ! A l’occasion je me pencherai sur le film et les mangas… Apparement il prennent un angle légèrement différent.
Et voilà au passage une nouvelle lecture pour le challenge ABC, pour la lettre T !
J’ai vu le film, voilà quelques années. Je ne savais pas que c’était un livre à la base.
OK, j’ai compris, je vais arrêter d’hésiter et l’ajouter à ma wish list…
Je peux te le prêter si tu veux, au format poche… Attention faut avoir de la place dans ton sac à main (850 pages quand même, ça pèse !)
Si tu n’es pas pressée de le récupérer, je veux bien.