« Bakuman, tome 20 » de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata
Petit focus sur le dernier volume d’un des manga phare de ces dernières année en France ! Le shonen Bakuman nous dévoile les dessous de la création des manga depuis 2009… J’en avais parlé il y a quelques années, et j’ai suivi assidument depuis la sortie des BD !
Gros point fort de ce manga : il était annoncé depuis le début que la série serait bouclée en 20 tomes. Voilà quelque chose de positif par rapport à des séries fleuve comme One Piece ou Berserk !
Moritaka Mashiro et Akito Takagi, alias Muto Ashirogi, est un duo de jeunes mangakas édités dans le Shonen Jump… Après plusieurs séries à succès, il sont désormais en confrontation directe avec leur rival, le petit génie Eiji Niizuma. Vont-il devenir les numéros un du magazine ?
Dans ce dernier épisode, nos héros peuvent enfin réaliser le rêve du dessinateur, Mashiro : avoir un dessin-animé basé sur leur dernière série ! Mais sa petite amie Miho Azuki sera-t-elle la doubleuse vedette de l’anime ? Si c’est le cas, est-ce qu’ils se marieront, comme ils se l’étaient promis en quittant l’école ?
Plus que dans d’autres tomes, j’ai été surprise par les biais du milieu de l’édition : c’est avant tout un métier qui génère du business, et pas juste une activité de loisir ou artistique. La pression des fans est aussi particulièrement mise en avant, avec son lot de harcèlement via les médias traditionnels, les trolls sur Internet…
Voilà une bonne occasion pour nos héros de se surpasser et de se battre contre l’adversité ! Mais bon, ne vous méprenez pas, si les propos sont un petit peu critiques sur l’envers du décors, il ne dénonce pas réellement le système. Dommage ?
On retrouve aussi des motifs typiques du manga jeunesse, emprunts de culture japonaise : mise au pinacle des valeurs d’efforts, de chance et de vanité ; le travail au delà des limite physique ; le combat de la sincérité contre l’injustice ; le respect de la hiérarchie ; et surtout l’abnégation qui flirte avec le masochisme… Au milieu de cet univers réaliste, tout cela est assez intéressant d’un point de vu sociologique, quand on prend un peu de recul !
Quand on suit les aventures et déboires (jamais trop longs !) du couple de mangakas, on ne peut pas s’empêcher de penser aux autres œuvres d’Ohba et Obata, à qui on doit Death Note ! Par exemple, la question de faire durer ou pas une série de manga à succès en créant un second arc narratif (gros point faible de Death Note pour moi)…
Un dernier tome qui sonne comme un happy end, forcément ! Il n’y a pas trop de surprises, mais ce livre conclu parfaitement et efficacement une série que j’ai suivi avec plaisir !