« Une porte sur l’été » de Robert Heinlein

Une porte sur l'étéQue c’est bon de lire un roman de science-fiction classique, mais de grande qualité ! En plus je ne m’étais jamais attardée sur l’écrivain Robert Heinlein, à part pour lire le assez moyen Marionnettes Humaines. Mais comme je l’avais dis à l’époque, je savais qu’il fallait que je m’attarde un peu plus sur Heinlein… et bien je n’ai pas été déçue ! Un vrai coup de coeur que ce roman de 1956 !

Daniel Davis vit en 1970 et est un inventeur de génie… Il vient juste de créer le robot de maison, un vrai aide-ménagère et garde d’enfant. Ingénieur et complétement geek, il a pour l’aider à tenir son entreprise son ami commercial Miles et son assistante et petite amie Belle. Les affaires sont florissantes… sauf qu’un beau jour Miles et Belle l’escroquent et lui prennent tout ce qu’il a… à l’exception de son chat Pete.
Que faire pour surmonter cette trahison ? Daniel choisi la fuite : il envoient ses dernières actions de sa boite à la belle-fille de Miles, Ricky et décide de se lancer dans un voyage en 2001, en s’endormant d’un long sommeil cryogénique pendant 30 ans ! Est-ce que le futur lui réserve de meilleurs moments ? Pourra-t-il réparer ses erreurs du passé ? Et pourra-t-il se venger de Belle et Miles dans les années 2000 ?

Voici donc un roman de SF très riche, qui traite de concepts classiques mais efficaces : la cryogénie, les voyages dans le temps, la robotique… De quoi nous poser des foules de questions autour des paradoxes temporels entre autres !
Ce que j’ai aimé, c’est aussi la manière dont Heinlein a imaginé les années 2000. Pas de voitures volantes, mais plus de rhumes (là il c’est un peu planté, snif…), des chéquiers qui permettent de retirer de l’argent dans toutes les banques (il a inventé la carte de retrait et le guichet !), les robots qui font le ménages, dont un aspirateur autonome et intelligent (on y est presque !)… et surtout une urbanisation galopante et une explosion démographique, qui oblige à se nourrir de viande artificielle. Et oui, la vrai viande est tellement chère que les scandales alimentaires autour d’elles sont alors légion (toute ressemblance avec notre quotidien est vraiment fortuit :))  !

Le personnage principal et narrateur, Daniel, m’a beaucoup plu. On le rencontre au début du roman déprimé et alcoolisé 24/24h avec son chat, et on le retrouve combatif, résolument tourné vers l’avenir au fur et à mesure des chapitres… oubliant jusqu’à se venger !
Son chat Pete, diminutif de Petronius le Sage, est génial ! Il boit du ginger ale et a un vrai caractère de chat : indépendant, boudeur, bagarreur… mais tellement attachant ! On sent que Heinlein ne devait pas être indifférent au charme des félins, ce qui me le rend résolument sympathique 😉
C’est d’ailleurs le comportement de Pete qui donne son nom au roman : en hiver il gratte à toutes les portes de la maison pour demander à sortir… mais refuse d’aller dehors tant qu’une porte ne s’ouvre pas sur autre chose que de la neige… Bref, Pete cherche une porte qui donnerait sur l’été. Un peu comme son maître, qui en voyageant dans le temps recherche un monde meilleur pour lui et ceux qu’il aime : Pete et Ricky.

coup de coeurUn coup de coeur que ce roman, qui peut paraître classique et vu et revu en terme de concepts de base… mais j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Daniel et de son chat. Il va falloir que remette ça avec cet auteur l’an prochain en tous cas !
Une bonne lecture pour le challenge ABC des Littératures de l’Imaginaire !

challenge de l'imaginaire ABC 2014

 

 

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