« Le mort amoureux » de Junji Ito
Mon année de challenge commence enfin ! Doucement certes, avec un manga d’un auteur que j’aime beaucoup, Junji Ito, le maître de l’horreur japonais ! J’ai lu quelques mangas de cet auteur ces dernières années, et je n’ai pas le souvenir d’avoir été déçu. Avec Le mort amoureux, on retrouve l’intensité dramatique de Tomié, un de ses chef d’œuvre. Du très bon donc, avec cette histoire parue au Japon en 1996 !
Ryûsuke, un adolescent japonais, revient vivre dans sa ville natale avec ses parents. Ça fait plusieurs années qu’il n’a pas remis les pieds dans cette ville, mais il arrive tout de même à retrouver des amis d’enfance, dont la jolie Midori. Il oscille entre la joie de retrouver ce premier amour d’enfance et le poids de la culpabilité : Ryûsuke pense être à l’origine de la mort de la tante de Midori, alors qu’ils avaient 6 ans.
Il faut dire que la ville a une coutume étrange due au brouillard quasi permanent qui envahit les rues. Pour connaître son avenir il suffit d’attendre à un carrefour et de demander au premier inconnu qui s’approche se que le futur nous réservera. Beaucoup de jeunes femmes utilisent ce moyen comme météo de leur vie amoureuse et comme aide à la prise de décision…
C’est ce qui est arrivé à Ryûsuke alors qu’il était enfant : il a refusé une réponse compatissante à une jeune femme qui lui posait une question sur sa vie amoureuse… Et croyant son avenir sentimental détruit elle a décidé de se suicider dans la rue… Cette femme c’est avérée être la tante de Midori, et cette dernière ignore que son ami d’enfance est mêlé à cette mort.
Mais ces derniers temps dans la ville les choses ne s’arrangent pas : un jeune homme grand, beau et vêtu de noir pousse les femmes aux suicide en leur brisant le cœur, en répondant à leurs questions de manière brutale… Qui cet homme ? Est-il lié à Ryûsuke ? Pourquoi s’amuse-t-il a manipuler ces jeunes femmes ?
Comme dans les précédents mangas de l’auteur, on plonge dans un monde qui part à la dérive… Une ville un peu étrange se transforme vite en piège mortel, les adolescentes transies d’amours finissent égorgée et leurs fantômes reviennent hanter les vivants, et tout cela ne va pas en s’arrangeant au cours des 4 chapitres ! Par dessus cela, le drame psychologique de la relation entre les deux jeunes amoureux : Ryûsuke qui aime éperdument Midori mais ne peux pas lui avouer son crime, et elle qui ne comprend pas pourquoi il est distant avec elle…
J’ai passé un très bon moment en lisant cette histoire, les dessins sont comme d’habitude assez réalistes, un peu glauque voir carrément trash quand il le faut. Junji Ito arrive parfaitement à rendre l’horreur ou la résignation dans un visage… Un grand maître ! Le côté film d’horreur classique n’est pas pour me déplaire non plus : des histoires d’esprits, de folies meurtrières, de superstitions et de légendes urbaines… un régal.
Comme l’histoire est courte, un livre de 200 pages, je le conseille à tout ceux qui voudraient découvrir cet auteur !
Une très bonne lecture pour débuter le challenge ABC Littératures de l’Imaginaire 🙂
Rien de tel qu’un Junji Ito pour bien flipper ! ^^ En même temps, c’est vrai que l’ambiance est toujours glauque, il faut pouvoir apprécier.
Glauque mais assez classique finalement dans le style de l’horreur, on est pas dans des trucs un peu « hard » comme « Charisma ». En tout cas j’aime bien les deux 🙂