« La princesse de Clèves » de Madame de La Fayette

La princesse de ClèvesLa règle du challenge ABC, c’est la di-ver-si-té ! Je me suis dit qu’au milieu des thriller, romans de SF ou de fantasy, un petit classique français ne ferait pas mauvais genre… Et puis un roman pas trop long, tant qu’à faire aussi ! Voilà pourquoi je me suis intéressée à ce roman qui m’était méconnu, La princesse de Clèves de Madame de Lafayette
Et bien… Je ne suis pas prête de m’y faire reprendre !

Mademoiselle de Chartres, accompagnée de sa belle-mère Madame de Chartres, arrive à la cour du roi Henri II au Louvre. C’est la plus belle jeune femme que personne n’ai jamais eu le privilège d’admirer… Et pour ne rien lui retirer, c’est aussi la plus aimable et la plus vertueuse ! Elle a quelques prétendants, mais va finir par épouser le prince de Clèves, pour qui elle a de l’estime mais aucune passion, ce qui le trouble un peu. Lui pour sa part est follement épris de sa nouvelle épouse.
Lors d’un bal, elle va rencontrer le duc de Nemours, et tomber amoureuse de lui… et lui aussi n’aura plus d’yeux que pour elle. Il rompt avec ses maitresse, lui fait sa cour, la poursuit autant qu’il le peut… La vertueuse princesse va-t-elle succomber à son charme ? Est-ce que le prince de Clèves va se rendre compte de l’inclination de son épouse pour ce rival ?

Autour de cette trame principale, les petites histoires de coucheries, de stratégies politiques… qui se déroulaient au 16ème siècle dans la cour du roi. Car si le roman a été écrit en 1678, il revisite l’Histoire de France et des faits qui se seraient en parti produits en 1558. En parti, car il s’agit ici d’une analyse et d’une réécriture de l’histoire à l’aide personnages en partis fictifs.

Bon, autant le dire tout de suite, je n’ai absolument pas accroché ! Le style, auquel je ne suis pas habituée y est pour beaucoup je pense… J’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre certains paragraphes.
Mais l’histoire… Pfffff, quelle déception. La princesse de Clèves est un modèle de vertu, elle suit ce que lui dit sa maman, elle respect son mari. Chiante, chiante, chiante !
Si cette morale pouvait peut-être coller à son époque, aujourd’hui je ne retient que ceci : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, car l’excès de vertu tue proprement et simplement dans ce roman !

Ce qui me fait un peu peur, c’est de me dire que nous avons ici une lecture obligatoire au lycée ! De quoi écœurer définitivement des élèves de la littérature française !

challenge ABC

9 comments

  1. Petite Fleur

    C’est marrant, parce que les personnages qui hésitent tout le temps ont le don de m’agacer prodigieusement. Je veux mais je n’ose point pendant plusieurs centaines de pages, ça me donne envie de distribuer des baffes. Mais ce titre-ci, je l’ai lu étant ado, pour faire ma culture, et je n’avais pas détesté. Je pense que j’avais pris la chose davantage comme la description des mœurs d’une époque révolue.
    Quant au problème de la lecture à l’école, il faut bien faire lire un peu de tout. Si ce n’est ce titre là, ce sera un autre, de la même époque, histoire d’ouvrir le champ des possibles aux élèves et laisser chacun se faire sa propre idée et ses goûts.

    • Loesha

      Pour l’étude des mœurs je ne sais pas trop… La princesse est peut être un modèle mais en tout cas, dans son entourage, ça y va !
      Bon, pour le coup de la lecture imposée je suis peut être un peu extrémiste… Il faut peut être avoir lu ce roman pour mieux apprécier Les liaisons dangereuses écrites bien plus tard 🙂

  2. Enilda

    J’ai étudié ce roman en licence de lettres et j’ai beaucoup aimé sans doute parce que c’était justement dans un contexte d’études littéraires. Par conséquent comme le dit Petite Fleur nous étudiions les moeurs d’une époque avant tout chose. Aussi, le style, personnellement, m’a beaucoup plu.
    Les personnages qui hésitent tout le temps m’agacent aussi, c’est pour ça que je n’ai pas du tout aimé La confessions d’un enfant du siècle de Musset, l’inconstance (pour reprendre un mot cher à Mme de Clèves) permanente m’agace également, maintenant j’évite clairement les lectures de la période romantique qui m’ennuient beaucoup.
    Tu as eu raison cependant de te plonger dans ce classique et même si cela a été une déception, je te souhaite encore de belles découvertes

  3. Enilda

    J’oubliais … Si tu veux lire les liaisons dangereuses, je t’y encourage franchement, les stratagèmes des uns et des autres, mis en place par courriers interposés, sont fort sympathiques.

    • Loesha

      Merci de ton retour Enilda, à vous lire avec Petite Fleur j’ai un peu honte d’avoir autant craché sur cette pauvre Princesse… Ça ne m’empechera pas de relirez quelques classiques en tous cas !
      Les liaisons dangereuses je les ai lu et même adorée. Ce livre a été un vrai coup de cœur pour moi je dois dire ! Les personnages sont détestables ou adorables comme il faut… Un vrai plaisir et une belle plume. Je recherche un peu ce type de « classique », si l’un ou l’une de vous a des idée, je suis preneuse !

  4. Petite Fleur

    C’est marrant parce que je me souviens de ma découverte des « Liaisons ». Je n’avais pas réussi à aller très loin tellement le style épistolaire que je lisais pour la première fois m’avait gênée. Il a fallu que je vois l’adaptation télé pour apprécier l’histoire et retenter la lecture, que j’avais dévoré cette fois.
    Pour « La princesse », c’est un peu pareil je pense : il faut accepter ce qu’est le personnage, à savoir complètement anachronique de son temps et des moeurs de ceux qui l’entourent, mais qui fait le choix de rester fidèle à elle-même et à ses valeurs.
    Je réfléchis pour les classiques à te conseiller, mais là rien ne me vient en tête.

  5. Ping : Récap’ des challenges de 2013 | geekette.fr

Poster un commentaire

Vous devriez utiliser le HTML:
<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>