« L’assassin Royal tome 1 : L’apprenti assassin » de Robin Hobb
Le challenge ABC que de vais tenter d’accomplir cette année m’aura au moins permis cela : lire ce roman que m’a offert Petite Fleur au SWAP « Noël en hiver » l’an dernier ! Il était temps 😀
Et cerise sur le gâteau, j’ai été happée par l’univers fantastique et la plume de Robin Hobb dans L’apprenti assassin, écrit en 1998. Je n’ai plus qu’une hâte : lire le second tome de la série que j’ai d’ores et déjà acheté 🙂
L’histoire se déroule dans le royaume des Six-Duchés, dirigé par le roi Subtil. Celui-ci à 3 fils, Chevalerie, Vérité et Royal… Chevalerie, prince et futur roi, renonce à son trône le jour où un enfant de 6 ans, son bâtard, lui est annoncé à la capitale, Castlecerf.
Nous découvrons au fur et à mesure du récit de la vie du narrateur, Fitz, fils illégitime de Chevalerie : sa place dans le royaume, les intrigues du château et du pouvoir, sa vie auprès de son « éducateurs » Burrich… Si Fitz est d’abord élevé comme un moins que rien, un palefrenier, le roi Subtil voit bientôt un avantage en sa présence : un bâtard loyal ferait un très bon assassin. Aussi il parfait son éducation en lui donnant comme professeur Umbre, vieil homme sage, secret et étrange, rompu aux techniques d’empoisonnements et de meurtres discrets…
Par son statut de bâtard royal, Fitz va attirer pitié ou haine, amitié ou envie… et c’est par ses dons bien particuliers, un peu paranormaux, son intelligence et son instinct qu’il va se sortir de bien des aventures…
Mais en un temps où les Pirates Rouges mettent les côtes à feu et à sang, ses talents seront-ils vraiment nécessaires à la couronne ?
Je me rend compte qu’en écrivant ces quelques lignes pour résumer ce livres, qu’il est difficile d’en représenter la richesse ! Il se passe tellement de petites choses, derrière la trame de l’apprentissage de Fitz, et plus particulièrement son utilisation du Vif, le don de lire dans les pensées des animaux, peu avouable, et celle hérité de son père, l’Art, sorte de transmission de pensée entres humain possédants ce même don.
On dit souvent que l’écriture « féminine » de Robin Hobb se ressent dans ses lignes… je ne sais pas si on peut dire qu’une femme écrit d’une manière plus subtile qu’un homme…
mais au je dois avouer que le rythme lents mais soutenu de la narration, la manière dont l’auteur nous montre les paysages, ambiances, relations entre les choses et le gens… donne un tableaux précis et riche des situations, où l’action a peut être un peu moins de place, et ou la psychologie est peut être plus présente que dans un roman de fantasy classique ? Enfin je vous rassure, on a pas le temps de s’ennuyer : il se passe beaucoup de chose à Castlecerf !
Mais en effet, il y a pas mal d’affect : Fitz, et d’autres personnages, sont souvent tiraillés par des émotions contradictoire, écartelés entre loyauté et leurs propres conviction… ce qui bien entendu donne de la profondeur au roman, mais surtout nous investi émotionnellement dans l’histoire ! Plusieurs fois je me suis indignée devant la conduite détestable de personnages arrogants comme le prince Royal, ou mauvais comme le maître d’Art Galen…
Et puis son lien avec les animaux, son amitié avec les gens du peuple, son envie de bien faire,… fait de Fitz un personnage plutôt sympathique. Et sa profession d’assassin lui donne un peu de « dark attitude« , pour le sortir d’un portrait de super-gentil trop lisse 🙂
Je me serais bien plongée dans la lecture du tome 2 de la série, L’assassin du Roi, mais je vais laisser reposer un peu cette expérience, histoire de ne pas m’en lasser trop vite : il y a quand même 13 romans dans cette série ! Et puis j’ai des challenges sur lesquels avancer 😉
En tous cas je ne peux que vous conseiller cette lecture que j’ai vraiment apprécié 🙂
Heureuse que tu aies aimé, d’autant que le tiraillement par des sentiments contradictoires, c’est une constante pour les 12 prochains tomes 🙂 J’avais bien aimé aussi cette série lue il y a 3 ou 4 ans maintenant. C’est effectivement riche et l’auteur dessine un univers original qui lui est propre et dans lequel on se plonge à chaque fois avec plaisir. L’écriture est à la fois divertissante (elle nous plonge dans un univers tout autre) mais en même temps nous fait réfléchir sur notre nature.