« Deus Irae » Roger Zelazny & Philip K. Dick
Pour la lettre Z du Challenge ABC, j’avais fort heureusement un auteur dans ma PAL ! Donc double combo : un livre de moins dans ma liste à lire, et une seconde étape franchie dans ce challenge 🙂
Dans les faits j’ai un peu choisi ce livre au hasard de ses très bonnes notes sur Livraddict : 19,5/20, ça fait rêver !
Il faut dire qu’avec Philip K. Dick le pape de la SF et Roger Zelazny bien connu pour la saga des Prince d’Ambre… Leur travail commun en 1976 sur Deus Irae, le Dieu de la Colère, ne peut être qu’un succès !
Nous sommes dans un monde ravagé par un apocalypse nucléaire… Seize ans plus tard : seuls quelques êtres humains aux USA ont réussi à survivre dans de petites communautés.
C’est en Utah que commence le récit, dans une église des Servants du Dieu de la Colère, nouvelle divinité toute droit sortie de la période de guerre qui à conduit l’humanité à sa perte. C’est lui, Carleton Lufteufel, qui a « appuyé » sur le bouton qui lancé les bombes… Fort de ce pouvoir, il est devenu un dieu, le Dieu de Colère.
Problème pour cette nouvelle religion, il manque un artefact, quelque chose qui lancerait vraiment ce culte au travers les ruines du monde… Tibor MacMasters, homme tronc affublé de bras robotisés, est le plus grand peintre de ces temps : lui seul pourrait réaliser l’oeuvre d’art qui transcenderait les foule ! Un portrait de Lufteufel !
Il part donc en pélerinage pour tenter de retrouver Lufteufel, l’homme, pour lui tirer le portrait…
On est en pleine SF théologique dans ce roman… De bonnes bases de catéchisme sont nécessaire pour l’appréhender, voir de mythologie, mais aussi de philosophie grecque, allemande…
Je ne connais pas Zelazny, mais je retrouve là du K. Dick : un récit très intellectuel, ou le lecteur n’est pas pris pour un crétin… quitte à le laisser un peu sur le bord de la route parfois !
Mais pour une fois, le style ne m’a pas trop déplu… Est-ce plutôt la patte de Zelazny qui ressort ici ? Je l’ai trouvé bien écrit, fluide… malgré la complexité des faits par moment.
Personnellement je suis fan de mythologie et histoires religieuses… j’ai donc apprécié cette quête de Tibor à la recherche du Deus Irae, et celle de Pete, le catholique, qui cherche à lui mettre les bâtons dans les roues. Ainsi j’ai reconnu de grandes trame et petits symboles des récits chrétiens, mais j’ai du en laisser beaucoup de côté !
Mais il faut se laisser porter par le caractère un peu fantastique de l’histoire, parfaite transposition de mythes dans un monde pseudo-futuriste : oiseaux qui parlent, vers géants collectionneurs, robots détraqués et susceptibles, mutants mi-humains et mi-lézards, insectes adorant un dieu…
En tous cas on s’enrichie en lisant ce livre ! Si vous êtes fan de SF ou de mythologie foncez ! De mon côté j’ai apprécié, mais pas au point de lui mettre 19,5/20 😉
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