« Meurtres en bleu marine » de C. J. Box (Etat de l’Idaho)
Pas évident de trouver un livre pour parler de l’Idaho pour le challenge « 50 états, 50 billets »… Mais heureusement, Meurtres en bleu marine de C. J. Box m’a permis de remplir cette avant-dernière étape dans mon voyage culturel et littéraire aux USA ! Ambiance rurale assurée dans ce livre, lauréat aux Edgars du meilleur roman en 2009 (prix du meilleur roman policier) !
En partant à leur partie de pêche dans le nord de l’Idaho, Annie, 12 ans, et son petit frère William ne pensaient pas se trouver confronté au pire : ils sont témoin d’un meurtre, et doivent s’échapper pour ne pas se faire assassiner à leur tour. Ils se retrouvent alors cachés chez Jess Rawling, fermier de la région, qui va les aider.
Mais il se trouve que les tueurs sont des policiers corrompus retraités, et qu’ils n’ont pas l’intention de voir leurs vie bouleversée par les deux enfants : ils plus n’ont qu’une solution, retrouver les enfants avant la police locale… et pourquoi pas la manipuler ?
Il n’y a pas à dire, on est directement plongés dans l’action avec ce roman, ça démarre sur les chapeaux de roues ! On s’attache ou on déteste vite les personnages qu’il faut, on est vite mis dans l’ambiance du nord de l’Idaho, très sylvestre et rural. Tout le monde se connait dans la petite ville de Kootenai Bay où se déroule l’action… les spéculations vont bons trains, tous le monde est sur le pied de guerre pour retrouver les enfants disparus… Surtout tous ces anciens flics californiens venus ici passer leur retraite !
De manière très stratège et machiavélique, les « méchants » flics, Singer, Newkirk, Gonzales et Swan vont échafauder un plan pour diviser les forces de la police et de la population locale, tout en douceur : faire penser à un enlèvement des enfants par un prédateur sexuel ou par l’ancien copain de la mère, isoler celle-ci en la retenant chez elle près du téléphone à attendre un potentiel coup de fil des kidnappeurs, prendre en main les recherche du fait de leur expertise, cacher les cadavres en les faisant manger aux cochons d’un des éleveur… Bref, sous couvert d’aider la police locale, ils brouillent les pistes et peuvent encore mieux chasser leurs deux jeunes proies !
Le style est simple et direct, dynamique grâce au découpage par dates et heures… bref le livre se lit bien. En plus on gravite dans des paysages plus que sympathiques : le nord sauvage de l’Idaho, où les fermiers chassent les ours et montent à cheval comme des cow-boys !
La simplicité vient aussi des personnages typiques du genre : Jess Rawling dans le rôle du cow-boy du cru, rude mais au coeur d’or ; les méchants flics corrompus et pourris par leurs actes passés ; Villatoro le bon flic californien retraité qui vient résoudre une ancienne affaire au péril de sa vie… Un peu manichéen peut-être, mais ça fait du bien parfois 😉
Une découverte assez sympa en tout cas, je conseille ce livre si vous aimez les romans policiers où les gentils gagnent à la fin 🙂
Situé entre le Montana, l’Etat de Washington et de l’Oregon, et le Canada… L’Idaho à tout de terres sauvages !
En plein sur les Rocheuses, l’état est composé principalement de montagnes, forêts, canyons, prairies… parcourus par des rivières et parsemé de lacs et points d’eau.
Si le nord est plutôt montagneux, le sud est composé de large plaines, où on trouve sa capitale Boise.
Tips amusant, le mot « Idaho » ne veut rien dire, que ce soit en amérindien ou dans une autre langue ! C’est George M. Willing, membre du Congrés qui à proposé ce mot pour nommer le territoire, en faisant croire qu’il s’agissait d’un terme shoshone signifiant « diamant des montagnes »… et une fois que la blague à été découverte, il était trop tard !
Pourtant des indiens shoshone (entre autres) ont bien vécu en Idaho avant l’arrivée de l’homme blanc. C’est d’ailleurs dans cette région que certaines des plus vieilles trace de présence indiennes ont été découvertes.
Cette région faisait partie initialement de l’Oregon Country (de 1818 à 1846), qui comprenait le Nord-Est des actuels Etats-Unis et la Colombie Britannique. Avant cette date, les britanniques et les canadiens-français y chassaient pour le commerce de fourrure.
Après plusieurs conflits avec les Espagnols au Sud, puis les Anglais au Nord, l’Oregon Country est morcelé mais les Etats-Unis récupère garde définitivement l’Idaho sous le statut de territoire organisé des USA (1863 à 1890). En 1890 l’Idaho devient officiellement un état des USA.
Quand je dis que la région est sauvage, c’est pas peu dire : plus de 40% de la surface de l’Idaho est composé de forêts ! Et in imagine aisément la faune qui l’habite… Ours, lynx, castor, coyote… sont un petit échantillon de ceux qu’on peut y rencontrer.
Et cerise sur le gâteau, l’un des plus fameux parc des USA se trouvent en parti en Idaho : le parc de Yellowstone (une petite partie de l’Ouest du parc) ! Il y a aussi une autre curiosité géologique : Crater of the Moon National Monument, anciennes traces de coulées de lave du rift, qui donne une réelle impression de paysages lunaires !
De part sa physionomie, l’Idaho est assez peu peuplé : 1,5 millions d’habitants… mais 30% de ceux-ci sont ruraux ! La population est très majoritairement blanche, comme l’avait remarqué le personnage Villatoro dans le roman. C’est aussi par endroit un « Paradis bleu », c’est à dire un endroit où d’anciens flics viennent prendre leur retraite, et c’est particulièrement le cas dans le nord de l’état.
De part son aspect centré sur lui même (50% des habitants descendent d’habitant de l’état par exemple, le côté rural…) l’Idaho à une forte réputation d’état d’extrême droite : milices para-militaires néo-nazis, groupes de survivalistes… Mais bien entendu, cela ne représente qu’une infime proportion de ses habitants…
En tout cas c’est exactement le genre d’état qui m’attire de part son côté naturel, et ses dimensions gigantesque .. Peut-être lors de mon prochain voyages qui sait, en passant du côté de Yellowstone ? 🙂
Hop, billet ajouté ! Bon dimanche.
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