« Fargo Rock City » de Chuck Klosterman (Etat du Dakota du Nord)

Ahhhhhh ! Terrible découverte que ce livre qui a ravi mon coeur d’amatrice de metal ! Vous aviez découvert avec mon post sur Detroit Metal City mon petit penchant pour cette musique, et elle se réaffirme avec ce témoignage de Chuck Klosterman : Fargo Rock City : Confessions d’un fan de heavy metal en zone rurale.
Une bible du métal des années 80-90’s vue par un critique musical, et ses souvenirs de cette période alors qu’il était ado vivant en rase campagne.
Une fois de plus, une belle découverte dans le but de réaliser le challenge « 50 états, 50 billets », pour l’état du Dakota du Nord. Et en plus, il me permet de cocher la case « Lieu géographique » pour le challenge Petit Bac 2012.

Gros focus sur le heavy, le glam, le speed… des années 80-90 et les stars de l’époque : Guns’n Roses, Motley Crue, Kiss, Black Sabbath, Poison, Metallica, Ozzy Osbourne, Bon Jovi, WASP, Skid Row, Ratt… et les grunges qui prendront la suite avec Nirvana, Pearl Jam…
L’occasion de repenser avec bonheur à ces groupes et albums qu’on connait parfois pas coeur (Appetite for destruction… pour le coup ça m’a donné envie voir les Guns à Bercy en juin ;)).
Mais aussi des découvertes, comme Rush… Un livre qui se lit et s’apprécie avec Youtube ouvert pour voir ou revoir les clips, découvrir les groupes qu’on ne connait pas ou mal, mater des vidéo de concert ; ou Google Image pour bien se remémorer les looks inénarrables des musiciens ou des pochettes d’albums rétrospectivement très kitsch, mais tellement représentative du genre et de l’époque… Un vrai moment de plaisir ! 🙂

En plus je me sens dans le même contexte que Chuck l’ado… J’ai eu ma période punk, rock, metal à la campagne dans les années 90 : je n’ai pas eu trop de difficultés à me mettre à sa place ! Les poncifs de la vie à la campagne rajoutent une touche d‘humour et d’authenticité qui rendent le personnage attachant, et si proche de nous !

Pour les fans, on a de quoi se creuser la tête :  la vraie différence entre hard et heavy metal  ; en quoi le metal des 80’s est le premier mouvement musical a bénéficier des medias de masse, et ce que ça a généré ; les craintes des parents de voir leur progéniture fans du genre (suicide, satanisme, drogue…) ; essayer de rétablir la vérité sur la date du succès Talk Dirty to me de Poison (et oui, en plus lui aussi pense que c’est LA chanson du metal… ou du moins un des tubes des années 80 :D) ; l’essort des clips sur MTV alors naissante ; des listes argumentées d’albums représentatifs du genre… Finalement en quoi les années 80-90 metalliques ont leur importance dans l’histoire musicale et plus, ils racontent la société américaine de cette époque (époque conservatrice regannienne, fin de l’ère des hippies, recherche du pouvoir…), même si aujourd’hui tout le monde se moque de ces chanteurs maquillés et habillés de strass ou de bandanas. Mais le fait est là, ils ont influencé la musique, autant que le rock de Beatles ou des Stones, ou le hard rock de Led Zeppelin… car ils ont touché leurs auditeurs, qui se souviennent encore aujourd’hui de ces groupes !
Après on peut être d’accord ou non avec l’auteur (par exemple, savoir si Metallica a perdu sa fibre metal après …And justice for all, chose pour laquelle je ne suis pas complètement d’accord), mais rétrospectivement, quand on sait que le livre a été écrit en 2001, on doit bien avoué qu’il a eu le nez creux pour pas mal de chose (sortie de l’album d’Axl Rose Chinese Democracy, les journaliste qui encensent Mettalica comme de nouveau Led Zep’…)

Bref, j’ai passé un très bon moment de lecture, par petites touches, histoire d’aller écouter des morceaux en même temps. C’est forcément un livre que je conseille à tous les amateurs de metal plus ou moins avertis : le genre était à la mode ces années là, vous connaissez forcément quelques uns de ces groupes ! Et au pire c’est l’occasion de le (re)découvrir grâce aux pistes données par l’auteur.

 

Sans Fargo où a été en parti tourné Fargo des frères Cohen, l’état du Dakota du Nord serait méconnu du grand public…
Comme le laisse supposer le nom de sa capitale, Bismarck, les habitants de l’état ont une descendance d’Europe du nord majoritairement allemande, mais aussi scandinave !

Habité à l’origine par les Amérindiens, qui représentent encore une petite partie de la population actuelle, l’état était d’abord rattaché à la Louisiane, cet énorme territoire français qui englobait à la fin du 18ème siècle un tiers des Etats-Unis actuels. Lorsque la Louisiane est vendue, les terres du Dakota du Nord sont plus ou moins gérées par les états voisins (il faut dire qu’en 1870, seuls 3000 personnes vivaient dans l’état), jusqu’à rejoindre l’Union en 1889.

Du fait de sa localisation au nord des USA, dans le Upper Middwest, en frontière directe avec les montagnes canadienne, excentré des grandes voies de communication, le territoire n’a pas emballé les premiers colons… Aujourd’hui encore, le Dakota du Nord est fidèle à la réputation que sous-entend Chuck Klosterman : peu d’habitants (672 000 !), et beaucoup d’espaces vides et très plats, au nord des Grandes Plaines… On ne peut pas rêver mieux pour y planter des kilomètres carrés de champs ou de terres d’élevage ! C’est un des états les moins peuplé, où les espaces ruraux ont largement le dessus sur les espaces urbanisés ! Comme on peut le penser, l’agriculture est la principale source de revenue… ce qui est assez peu attirant pour les jeunes diplômés de la région qui fuient cet région pour aller travailler dans d’autres états.
Bizarrement, c’est l’état le plus religieux du pays, ou les non-croyant représentent la plus petite proportion de la population de tous les Etats-Unis… et c’est aussi l’état qui a le plus d’églises par habitant ! (j’aurais plutôt vu un état du sud dans ce rôle, comme le Texas)

Côté tourisme, le parc national Theodore Roosevelt peut ravir les amoureux de la nature pour y voir des bisons, ou admirer ses magnifiques paysages de Badlands (à ne pas confondre avec le parc des Badlands de son frère, au Dakota du Sud). En revanche le climat est assez peu propice à celui-ci : c’est l’état où début la fameuse Tornado Alley, habitué aux orages, voir tornades en été, et un hiver long et extrêmement rigoureux

4 comments

  1. Ping : « Johnny s’en va-t-en guerre » de Dalton Trumbo (Etat du Colorado) | geekette.fr
  2. Ping : Récap’ des challenges terminés en 2012 | geekette.fr

Poster un commentaire

Vous devriez utiliser le HTML:
<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>