« Duma Key » de Stephen King (Etat de Floride)
Et je continue mon exploration des Etats-Unis avec le challenge « 50 états, 50 billets », avec un des derniers roman de Stephen King, Duma Key, paru en 2008… Et chose exceptionnelle pour cet auteur, l’histoire ne se passe pas dans le Maine, mais en Floride !
A peine arrivée dans la cinquantaine, Edgar Freemantle, chef d’une entreprise de construction de bâtiment dans le Minnesota, est victime d’un atroce accident : une grue tombe sur la voiture qu’il est en train de conduire. Il passe près de la mort, mais n’est plus que l’ombre de lui même : amputé du bras droit, le bassin fracturé, et le cerveau bien abîmé, lui occasionnant une perte partielle des fonction du langage… et de plus, il est envahit par un sentiment de colère qui le dévore tout entier…
Après un divorce avec sa compagne depuis 25 ans, Pam, et plusieurs mois de rééducation, il peut de nouveau parler et marcher. Et pour commencer une nouvelle vie, il choisi une petite île peu habitée sur la côté ouest de Floride, dans le Golfe du Mexique, au large de Sarasota : Duma Key !
Il loue une maison rose sur la plage, et se lance dans une activité inédite pour lui : l’art. Entre dessin et peinture, il se révèle particulièrement doué… Mais ses oeuvres surréalistes ont quelque chose de gênant, de bizarre… un truc qui fait peur.
C’est après sa rencontre avec la propriétaire de l’île, Elisabeth, et de son homme à tout faire et avocat, Wireman, qu’il va prendre toute la mesure de ce qui est en train de lui arriver au travers de son activité créatrice, et ce que ce don sous-entend…
Par sa thématique, celle d’un homme « normal » qui devient un artiste, ce roman m’a assez emballé… On navigue entre son atelier et les galeries d’art, mais surtout, on ressent parfaitement ses impressions en tant que créateur : ses doutes, sa soif de faire, sa félicité, son incrédulité face à son succès… Le tout sur fond de Floride sauvage qui me fait un peu rêver… La dessus rien à dire, la toile de fond est plutôt bien réussie !
De plus, les aller retour entre le Duma Key des années 2000 et celui des années 1920, au travers le regard d’Elisabeth donne une touche sympathique à l’ouvrage.
En revanche le côté « fantastique » m’a moins plu… Premièrement parce que je trouve ce roman beaucoup trop long. Arrivée à la moitié, je me demandais comment il allait faire traîner en longueur son histoire : mauvais signe… et j’ai commencé à m’ennuyer ferme. De plus, l’univers « monstrueux » (on est dans un King, vous vous doutez bien qu’il va y avoir des créatures étranges à un moment) m’a semblé très peu crédible. Donc, bof…
Bref, il faut plus voir ce livre comme un roman où King s’est fait plaisir, à parler d’un pays de Cocagne, qui bien entendu n’est pas si paradisiaque qu’il n’y parait (ça serait trop facile pour lui ;))… Et à nous raconter une histoire d’amitié entre 3 hommes : Edgar, Wireman et Jack.
C’est peut être une fois de plus une manière aussi d’exprimer sa douleur, ayant été victime d’un accident de la route en 1999, qui l’a laissé bien abîmé et bien affaibli… et qui l’a presque poussé à abandonner l’écriture. Au travers Edgar, il nous raconte avec un autre medium (la peinture pour Edgar, l’écriture pour lui), en quoi l’activité de création donne vie à un monde imaginaire, et permet de réinterpréter le monde, autant pour le regardeur que le faiseur. Bref, en quoi l’écriture est si importante pour lui !
Je suis donc assez mitigée concernant mon avis sur ce livre… je ne dirai pas qu’il est mauvais, mais franchement, je n’ai pas été emballée malgré les points positifs cités ci-dessus. Enfin vu l’accueil du public (un best-seller aux USA) et de la presse (prix Bram Stocker en 2008), tout le monde ne doit pas le trouver si mauvais par contre 😉
Cet article sur la Floride m’a apporté un peu de soleil dans le froid glacial et humide de notre « printemps » parisien ! Que d’image me viennent en tête quand je pense à la Floride : les palmiers, sable blanc, le parc des Everglades, les plages où se pressent des milliers de personnes pour bronzer, les agrumes, les fleurs multicolores, les grandes villes comme Miami… Et pour une fois, ces clichés de sont pas si faux 🙂
Je parle de Miami, mais celle-ci n’est pas la capitale de l’état : c’est Tallahassee, nom que je découvre avec cet article ! Côté chiffre, la Floride est le 4ème état le plus peuplé des Etats-Unis, mais aussi le 4ème par son économie.
La Floride est vraiment un état à part aux Etats-Unis : à cheval entre le Golfe du Mexique et l’Océan Atlantique, cette péninsule au sud est des USA bénéficie d’un climat assez exceptionnel. Quasi plate, la région est soumise aux aléas du climat marin et des courants du continent au nord.
Ainsi, la Floride bénéficie d’un climat subtropical et d’un temps ensoleillé, et humide, quasiment toute l’année : c’est l’endroit idéal pour partir en vacances en hiver ;). C’est bien pour cela qu’on le nomme « Sunshine State » !
En été, le temps est plus morose : pluies tropicales et ouragans, quand ça n’est pas un cyclone qui vient frôler ses côte… Et parfois de manière désastreuse, comme avec Katrina ou Cherley… En été, les orages sont quotidiens : la Floride est avec certaines zones d’Afrique l’endroit où il y a le plus d’orages au monde !
Outre sa situation au milieu des océans, la Floride jouit aussi d’une alimentation en eau douce naturelle : eau de pluie bien entendu, mais aussi source ! C’est l’endroit où il y a la plus grande concentration de source au monde ! On comprend donc aisément la présence de marais, particulièrement au sud de l’état, et la végétation luxuriante sur la totalité de celui-ci !
La flore et la faune bénéficie de tout cela, ce qui explique la variété de l’un comme de l’autre : mangrove, forêts, marais, zones herbeuses… mais aussi plage et océan, et îles au sud (les Keys… dont Duma Keys ne fait pas parti, étant à l’ouest de la péninsule, près de la côte de Sarasota). C’est le royaume rêvé des insectes (et des moustiques au printemps…. Brrrr !), mais aussi des oiseaux (pélicans, hérons… qu’on « aperçoit » dans le roman), et de grands mammifères (puma, cerfs, lamantins…)… mais aussi de reptiles et amphibiens, et plus particulièrement du symbole de la Floride : l’alligator !
Cette luxuriance et ce climat est bien sur bénéfique aux activités humaine ! Il n’y a pas que le tourisme qui profite de ce cadre paradisiaque, mais aussi les agriculteurs.
L’agriculture est un secteur dynamique, de grande propriétés permettent de produire des fruits et légumes (dont le fameux pamplemousse, et les oranges), de la canne à sucre, mais aussi des plantes destinés au marché de l’horticulture. L’aspect maritime n’est pas négligé non plus : ferme aquacoles, pêche, …
Tout cela laisse toute de même un petit peu de place à l’industrie et l’extraction de minerais, mais aussi la production d’énergie (nucléaire, solaire).
En Floride, on trouve la fameuse aire de lancement de Cap Canaveral d’où sont lancées les navettes spatiales américaines.
Comme je l’évoquais plus haut, le tourisme en Floride est une affaire qui marche… et pas qu’un peu ! 86 millions de visiteurs ont été attiré par cette région en 2006, et ses diverses attraction et centres d’intérêts : centre spatial, parc Disney d’Orlando, mais aussi des dizaines d’autres parcs à thèmes, parc nationaux tels les Everglades, zoos, hôtels, restaurants…
La dessus il faut rajouter le business du 3ème âge (et plus) : maisons de retraite et cité dédiées (retirement communities), secteur de la santé, … Il n’y a pas a douté sur le dynamisme du secteur tertiaire en Floride !
Je vais passer rapidement sur son histoire, étant plus ou moins la même que ses voisines sudistes (Alabama, Géorgie, Louisiane…) : convoitée par la France, l’Espagne, les Anglais, elle passera d’une main à l’autre du 16ème siècle jusqu’en 1847 où elle devient le 27ème état des Etats-Unis d’Amérique. Durant la guerre de Sécession, elle rejoindra en toute logique les états Confédérés : sa population est l’une des moins élevé des USA en 1865, et est composée à 44% d’esclaves…
Plusieurs années plus tard, au début 20ème siècle, la ségrégation sera très forte dans cet état : crise de 29, maladie du coton, et racisme ambiant… tout cela va motiver une grande partie des Noirs à partir de Floride pour les grandes villes du nord des USA.
La lutte pour les droits civiques aura encore plus d’écho en Floride qu’ailleurs : attaque du Ku Klux Klan contre les Noirs, conservatisme des populations blanches, ségrégation dans les écoles, bus, plages… au détriment de la loi américaine. Mêmes durant les années 80, des émeutes raciales vont avoir lieu à Miami.
Aujourd’hui, la Floride est habité par une forte majorité de Blancs, mais a une proportion non négligeable d’Hispaniques, majoritairement d’origine cubaine (20%) et de Noirs (18%)…
Et grâce à cela, un joli melting pot de culture musicale, de cuisine…
La Floride est pour moi une destination vacance de rêve, surtout pour les Everglades, les Keys, mais aussi Orlando est ses parcs à thème. Bon, en revanche, Miami, qui craint pas mal d’après les quelques personnes que je connais qui y sont allé, je m’en passerait…
Enfin rien que de penser à la Floride, je me dis que j’ai vraiment besoin de vacance et de soleil 😀
Plus très envie de lire du Stephen King en ce moment. Je n’ai jamais été une inconditionnelle de l’auteur, mais j’aimais bien les quelques titres que j’ai pu lire de lui plus jeune. Là, ma dernière lecture, « Misery », m’a un peu calmée. Je n’ai pas aimé, j’ai trouvé ça terriblement long !
Ceci dit, j’ai encore dans ma PAL les 3 tomes de « Ca ». J’attends le bon moment pour le lire et me laisser terrifier 🙂
What’s next now to read for you ?
D’après quelques vieux fan de King que j’ai autour de moi, les derniers romans ne valent vraiment pas les plus anciens, genre « Christine », « Différentes saisons », « Shinning »… Trop long, trop de personnages, plus assez palpitants. Bref, c’est bien à cause du challenge que je me suis lancée dans « Duma Key » !
Perso « Misery » j’avais bien aimé à l’époque (y’a bien 10 ou 15 ans !), mais je me souviens que je n’avais pas lu les interludes contant l’histoire de l’héroïne de l’auteur séquestré… donc bon, un peu de longueurs, je te l’accorde ! Le films est beaucoup mieux dans ce cas !
Ma prochaine lecture, ou plutôt ma lecture en cours : « Comment se débarrasser d’un vampire amoureux » ^^
Un autre style… et bonne surprise pour mon challenge, ça se passe en Pennsylvanie 😀
Quoi, un King qui ne se passe pas dans la Maine !!! Waouh, perle rare !! Bon, apparemment pas trop, côté texte…Hop, billet ajouté !