« Bride Stories » tomes 1 à 3 de Kaoru Mori
Un peu de beauté dans ce monde de brutes ne peut pas faire de mal… Et c’est là tout l’intérêt de cette série de manga dont la parution a débuté en 2009 au Japon, et mise sous le feu des projecteurs au Festival d’Angoulême 2012 ! Difficile de passer à côté en ce début d’année !
Bride Stories se passe en Asie Centrale à la fin du 19ème siècle, et concentre sur le personnage d’Amir. Âgée de 20 ans, et venant d’une tribu nomade, elle se retrouve mariée à un jeune homme d’un clan sédentaire, Karluk, alors qu’il a à peine 12 ans…
On suit sa vie quotidienne au sein de sa nouvelle famille : les repas, l’artisanat, la chasse, les relations avec la belle famille… Jusqu’au jour où le clan d’Amir décide de la reprendre pour la marier à une famille plus puissante !
Autant le dire tout de suite, malgré les petites guerres de clans très anecdotiques, l’histoire n’est pas super palpitante. Tout l’intérêt de Bride Stories pour moi se trouve dans le tableau peint de cette culture d’Asie Centrale. Avec une précision d’historienne ou de sociologue, Kaoru Mori rend vivants ses personnages, et nous aide à mieux comprendre leurs motivations, les villes qu’ils ont bâtit, leur art… On à l’impression sous sa plume de voir (re)naître un monde cohérent, et tout simplement beau.
Ils sont rares les mangas qui me touchent graphiquement parlant, et là, j’en tiens un ! 🙂
Les détails de certaines scènes sont époustouflants. En général les paysages, décors, costumes… sont de simples habillages de fonds, réalisé par les assistants du mangaka. Ici, ils sont au centre de l’histoire, et je ne serait pas étonnée que Kaoru les réalisent elle même ! De vrais morceaux de bravoure !
C’est d’autant plus dommage que l’histoire ne soit pas réellement à la hauteur, bien que le sens de la narration soit maîtrisé et qu’on lise les 3 tomes parus avec plaisir !
Enfin je suis peut être un peu dure… Si le premier volume était un peu trop shojo / shonen pour moi (les inévitables enfant trop « kawaii », Amir dans le rôle de la super chasseuse, l’arrivée des « méchants » vraiment trop dark…), le second et surtout le troisième se rattrapent un peu, en axant plus le récit sur le volet socio-historique de la région, les moeurs de ses habitants… Au travers le regard d’un chercheur européen venu dans la famille de Karluk pour étudier ces peuplades.
Bref, j’aime bien ce manga, et je lirai bien entendu la suite si elle reste à la hauteur des précédents (pourvu que la série ne traîne pas en longueur !)… Il fait rêver malgré tout, et reste très agréable à lire, et à contempler !
Les trois tomes m’attendent pour une lectures très prochaines (vu que c’est un emprunt médiathèque), j’ai craqué sur les superbes couvertures !
C’est vrai que les images sont superbes, c’est vraiment ce qui m’a attiré en premier dans cette série. Et puis j’aime bien aussi ce trait « net » que j’avais déjà aimé dans la série précédent de l’auteur, « Emma ».