« Brokeback Mountain » d’Annie Proulx (Etat du Wyoming)
Une nouvelle pour changer, et lue en anglais faute de l’avoir trouvée en français pour mon Kindle… la lecture a été un peu laborieuse dans cette langue, mais j’ai une étape de plus dans mon challenge « 50 états, 50 billets » : le Wyoming !
Difficile de lire et de parler de cette nouvelle sans penser au film qui a été adapté de celle-ci : Le Secret de Brokeback Mountain, sorti en 2005, qui a raflé une quantité impressionnante de prix.
Brokeback Mountain est initialement une nouvelle d’Annie Proulx, écrivain américaine . Cet nouvelle fait parti du recueil Les Pieds dans la boue, mais est d’abord paru dans le magazine littéraire The New Yorker en 1997… A noter que cette nouvelle a fait recevoir à l’auteure un Prix Pulitzer.
L’histoire, je pense que tout le monde la connait : en 1963, deux jeunes cow-boys saisonniers, Ennis Del Mar et Jack Twist, vont mener au pâturage pendant l’été un troupeau de moutons. Ils partent pour Brockeback Mountain où ils resteront en tête à tête plusieurs semaines… Aussi soudainement que rapidement, ils se retrouvent à vivre une idylle assez virile et qui n’a absolument rien de platonique, alors que tous deux clame ne pas être des « pédés ».
A la fin de cet été, chacun retourne dans son ranch, chacun à l’extrémité de l’état… 4 ans plus tard, Jack reprend contact avec Ennis : ils se sont mariés chacun de leur côté et ont des enfants… Mais ils s’aperçoivent rapidement que la flamme allumée à Brockeback Mountain est loin d’être éteinte !
Pendant 20 ans, ils vont donc vivre une relations secrète et discrète…
Ce récit va bien entendu plus loin qu’une simple histoire d’amour interdite… Dans les années 60, il est impossible pour deux hommes de s’avouer homosexuel, surtout à la campagne, et encore plus quand on est des cow-boy. Dans notre imaginaire ils représentent l’archétype même du mâle américain, et aujourd’hui encore les scènes de sexe ou d’amour sont assez troublante, il faut l’avouer !
Ennis et Jack sont dans une impasse : ils découvrent que leur relations entamée l’été de Brockeback Mountain n’est pas un simple « coup » pour rigoler ou s’occuper… leur relation est plus forte et profonde qu’une simple amitié, mais une vie à deux leur ait tout simplement interdite. Chacun va donc vivre une vie de couple terne et misérable, avoir une professions alimentaire pour soutenir leur famille, … bref aucun d’eux ne peut vraiment être heureux, sauf lorsqu’ils se retrouvent pour des « parties de pêche » une ou deux fois par an.
La fin est poignante aussi, je ne vous en dis pas plus, mais la moralité semble être que si on ne peut pas trouver de solutions à ses problèmes de coeur, il vaut mieux vivre avec et les assumer… plutôt que de les nier et cacher pendant toute une vie. Leçon de vie à méditer chaque jour… la liberté, ça se choisi !
Une lecture sympa, mais en anglais… ou plutôt en américain : chaud les marrons pour moi ! J’ai déjà lu quelques livres en anglais, mais en général du classique type Death on the Nile d’Agatha Christie : un anglais scolaire, relativement simple à comprendre. Là c’est de l’américain de comptoir (même si ça aurait pu être bien pire !)… les expressions, la grammaire, le vocabulaire.. Il a fallut que je m’accroche ! Heureusement le texte est assez court 😉
En tous cas cette nouvelle est un vrai bol de fraîcheur concernant la description des paysages qu’on peut voir au Wyoming : on sent que l’auteur aime particulièrement cette région du Wyoming : Big Horn Mountain.
Comme pas mal d’état du grand Ouest américain, les endroits où la nature sauvage a gardé ses droits sont omniprésents… D’ailleurs ça n’est pas pour rien que les deux personnages de cette histoire sont payés pour protéger le troupeau des coyotes, qui ont l’air assez agressif (moi qui les voyait comme de simples renards) ! La chasse au wapiti, la pêche en rivière, les champs de fleurs sauvages… tout cela donne une image quasi magique de ce coin des USA.
Dans les faits le Wyoming est l‘état le moins peuplé des Etats-Unis, et qui a aussi la plus faible densité de population ! Un peu plus de 500 000 habitants, quand on compare avec les mégapoles comme New York et ses environs qui compte 20 millions d’habitants, on comprend mieux la mesure des choses…
Pour la petite histoire, Wyoming signifie « lieu de grande prairie« , et on imagine aisément que depuis son baptême les choses n’ont pas trop changé… Mais cela ne signifie pas que l’agriculture y soit très développé : le Wyoming est trop aride pour les cultures intensives. Les agriculteurs se tournent donc vers l’élevage, le ranching, et plus particulièrement dans les régions proche des montagnes Rocheuses.
Outre cela, l’état est un des principaux producteur de charbon et gaz naturel aux USA, mais a aussi du pétrole, sodium, uranium dans ses sous-sol (là ça fait moins envie).
Autre ressource importante, et pas des moindre : le tourisme ! Pour avoir vu ce que représente l’attrait des grands espace dans des parcs comme Yosemite et Grand Canyon, j’imagine bien ce que ça peut être dans ce qui est pour moi le joyau des parcs américain : Yellowstone ! Je rêve de le visiter, car pour moi il regroupe tout ce que j’aimerai voir et vivre : un parc très grand, bordé de montagnes, forêts, prairies ; des animaux en pagaille (loups, bisons, grizzli, puma, mouflons…) ; des sentiers de randonnée à ne plus en finir ; des attractions et points de vue mondialement connu : les geysers et les sources chaudes très colorées de Grand Prismatic Spring… Mes vacances idéale 😀
Mais il n’y a pas que Yellowstone, l’état compte beaucoup de parcs nationaux, et autres zones naturelles protégés… On peut par exemple y admirer The Devil Tower, vous savez, cette montagne bizarre qu’on peut voir dans Rencontre du troisième type de Spielberg…
Pour moi le Wyoming, c’est un passage obligé lors d’un futur voyage aux Etats-Unis !
J’adore le film Brokeback Mountain qui est sûrement mon préféré ! J’avais acheté la nouvelle en VF et VO juste après mais n’avais lu que la VF. J’avais beaucoup aimé cette nouvelle, concise mais prenante et prenante. J’avais versé ma larme à la fin. Je n’avais pas pensé à lire la version anglaise pour le challenge mais c’est une bonne idée ! 🙂
Il faudrait que je revois le film maintenant… C’est vrai que cette histoire est touchante, et j’ai le souvenir que le film respectait bien le texte initial !
En anglais si tu maîtrises (et même sans ;)), n’hésite pas 😀
bonsoir,
j’aimerais lire la nouvelle, mais en version française, car je ne sais pas l’anglais.
pourriez-vous me donner les coordonnées de cette nouvelle en français, pour que je puisse la commander svp? merci beaucoup!
Hop, billet ajouté !