« Blind Lake » de Robert Charles Wilson (Etat du Minnesota)
Je ne vous raconte pas ma joie quand j’ai découvert presque par hasard dans ma toute récente PAL sur Kindle que ce roman de SF publié en 2003 et vainqueur du Prix Hugo du meilleurs roman en 2004 se déroulait au Minnesota… Moi qui pensait devoir lire La petite maison dans la prairie pour remplir l’objectif Minnesota du challenge « 50 états, 50 billet« , vous imaginez mon soulagement ! 😀
En effet, ça a été assez ardu de trouver des romans ou fictions se déroulant là bas… Avec l’Indiana, c’est celui qui m’a posé le plus de problème à moi et mes « aides-listeurs » !
L’histoire se déroule donc vers le milieu du XXIème siècle, dans un coin relativement reculé du Minnesota, à Blind Lake.
Blind Lake est non seulement le nom d’un point d’eau, mais aussi celle d’une ville récente construite pour abriter le second grand ordinateur quantique O/BEC de la Terre, surnommé l’Œil. Les habitants sont pour la plupart des scientifiques, universitaires, chercheurs et ingénieurs en tous genre spécialisés dans l’astronomie, chargés d’étudier les images des planètes lointaines que l’Œil leur envoi.
Quelques années auparavant, la NASA à découvert deux planètes à plusieurs années-lumière où la vie existe ou, et grâce au super-ordinateurs qu’est l’Œil, ils peuvent voir sur des écrans ce qui se passe sur celle-ci, et cela de très près et dans une qualité peu imaginable.
A Blind Lake, les scientifiques étudient une planète et un de ses habitant extra-terrestre (appelés « les Homards » à cause de leur peau épaisse et rouge) qu’ils nomment « Le Sujet ».
Les choses suivaient leur court, jusqu’au jour où les portes de la ville sont fermée sans raison invoquée, et la communauté est mise en quarantaine : personne ne peut sortir, ni rentrer de Blind Lake, les moyens de communication sont coupés…
Pourquoi le monde extérieur a t’il jugé bon de mettre en place en état de blocus Blind Lake ?
Un petit côté classique SF pas désagréable, avec une écriture et une thématique contemporaine : j’ai adorée cette lecture, et j’ai vite été happée par cet univers. L’histoire, mettant en relation astronomie, physique, informatique… avec des concepts de vie extra-terrestre, origine du monde, notion d’étude sociologique et scientifique… a de quoi bien remplir l’imaginaire !
En vrac, ça m’a fait penser aux récits de SF ou horreur extra-terrestres en huis clos genre The Thing de Carpenter ou Abyss de Cameron, aux réflexions sur les machines pensantes et les IA qu’on retrouve dans du Arthur C. Clarke ou du Philip K. Dick…
J’ai apprécie le renouvellement du genre via la notion de réseaux, dans une Amérique un peu plus moderne que le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui : l’histoire se déroule à priori vers 2047, les innovations technologiques ont suivies leur cours (supers ordinateurs, supers télescopes…), mais on en n’est pas non plus au temps des « voitures volantes » 😉
Les personnages sont plutôt pas mal construits, avec leurs qualités et leurs défauts… Chris le journaliste qui a voulu jouer les héros de l’information, Maguerite la scientifique tiraillée entre la raison scientifique et l’empathie, Tess sa fille qui semble avoir des petit problèmes psychiques… On sent que l’auteur à pris un plaisir tout spéciale à créer et décrire Ray, le « méchants » de l’histoire, tyran à la maison comme au bureau, qu’on adore détester !
Un sentiment d’urgence nous accompagne ainsi que les protagonistes, accompagnés par le leitmotiv « ça pourrait s’arrêter n’importe quand« . On est dans une bulle : une ville fermée, dans une époque donnée, et cette bulle peut exploser à tout moment !
Mais venons-en au théâtre des événements, le Minnesota, qui doit son nom à l’eau… « Mnisota » est un nom donné par les indiens Dakotas au fleuve Minnesota, pouvant être traduit comme « l’eau de couleur de ciel« .
La région est aussi appelée « La terre de 10 000 lacs » : il faut dire que 12000 lacs et points d’eau sont recensés dans cet état !
Les terres du Minnesota sont riches, mais une grande partie du territoire est occupé par des forêts. Bref, une région où la nature a sa place 🙂
Peut être à cause de cela et du climat très froid en hiver, la région à connu de grandes vague d’immigration de scandinaves au 19ème siècle, ce qui fait que presque 20% des habitants du Minnesota ont ces origines nord-européennes.
Dans le roman il est question d’une ville reculé, située après la ville de Constance (petite communauté au nord de la capitale de l’état, Minneapolis). Il y a bien un Blind Lake qui existe au Minnesota (un lac et une ville de 88 habitants), mais après je ne sais pas s’il s’agit de celui que voulait décrire l’auteur… Le Blind Lake dont il est question dans le roman est plus un marécage qu’un lac bien lisse et bleu, ce qui donne un petit côté sauvage à la région.
La ville, suivant la météo du Minnesota qui est l’état le plus au Nord des USA (si on exclut l’Alaska), à le droit à un hiver rude entre blizzard et tempêtes de neige ! De plus Blind Lake n’est accessible que par une seule route, ce qui accentue encore plus son caractère isolé et coupé de tout durant cette période peu clémente !
Une région qui semble sympathique si on aime les contrées proche de la nature et encore un peu sauvages ! Personnellement, ça ne me dérangerait pas de la visiter 🙂
Je ne suis pas très « science fiction », mais ton billet attise ma curiosité ! J’ai noté ce titre dans ma LAL.
Hop, billet ajouté