« Les fontaines du Paradis » d’Arthur C. Clarke

Je continue mon épopée au travers des « grands classiques de la SF d’après mon beau-frère« … avec un éminent auteur que je n’avais jamais lu (quelle honte), Arthur C. Clarke, celui là même qui est à l’origine de 2001, l’Odyssée de l’espace.
Ce roman, Les fontaines du Paradis est édité en 1978, 10 ans après celui qui le rendit si célèbre grâce au film de Kubrick.

L’histoire commence en 2142, quand le célèbre ingénieur Vannevar Morgan (connu pour son pont au dessus du détroit de Gibraltar) arrive sur l’île de Taprobane afin d’étudier la possibilité de réaliser l’oeuvre de sa vie : un ascenseur vers l’espace, qui permettra de relier le Terre à un satellite placé dans l’espace. Ce pont vertical permettrait un essor des voyages spatiaux, l’envoi de fusée dans l’atmosphère terrestre coûtant horriblement cher en terme d’énergie pour démocratiser ce mode de transport. Bref, un espoir de visiter, voire coloniser plus facilement le système solaire…
Malheureusement pour lui, le site sur lequel il projette d’élever sa tour est déjà occupée par des moines bouddhistes, gardiens de cette Montagne Sacrée… l’ancien palais de Kalidasa.

Et bien que dire à part « en effet, c’est bien un auteur à placer dans les classique du genre » ?
Le style est très travaillé et poétique, ce qui oblige à bien se plonger dans l’histoire, la psychologie des personnages, les sensations qu’ils peuvent éprouver… Bref, il faut faire jouer son imagination à plein tube.

De plus, C. Clarke est pour moi un « vrai » auteur de SF, et pas de « fantasy » : il se base réellement sur la science et les recherches effectuées à son époque.
J’ai beaucoup aimé les références à l’ascenseur spatial, dont j’ai entendu parler la première fois il y a quelques années seulement,  ainsi que des petits détails qui me font dire que l’auteur connaissait très bien l’état des sciences de l’époque, ou du moins les anticipait complétement : il explique qu’au XXIIème siècle, les étudiants ne font plus des concours de connaissance, mais de recherche de connaissance dans les bases de données mondiale du savoir. Quand on sait que le premier serveur Internet (ou ce qui y ressemble) à été mis en place en 1980, ça laisse songeur…
La mise en parallèle des mythes et légendes bouddhistes, sur une île jumelle à Sri Lanka rajoute un peu d’humanité et de chaleur dans la vision parfois aride de la SF. Une note de fantasy en somme !
Il n’est pas étonnant de savoir qu’en plus d’être écrivain, Arthur C. Clarke a été chercheur, spécialisé dans les radar (à en croire la Wikipédia)… et aussi qu’il a fini ses jours au Sri Lanka, qu’il a si bien décrit dans ce roman.

Bref, un classique à lire, pas toujours évident quand on l’ouvre dans le métro : il faut vraiment être concentré, non pas parce qu’il est compliqué, mais parce qu’il est assez sensible et poétique. Il mériterait presque une seconde lecture pour vraiment apprécier les compéraisons entre des légende taprobanaise et l’oeuvre de Morgan.

En plus ce livre est ma première marche à ma seconde session du challenge Petit BAC ! Le Paradis, si ça n’est pas un lieu… je ne m’y connais pas 😉 !

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