« Tombouctou » de Paul Auster
Cette semaine, j’ai lu une jolie fable d’un auteur que je ne connaissais pas… Tombouctou de Paul Auster.
C’est un collègue de bureau qui me l’a conseillé en mai dernier, quand je lui ai demandé une liste de livres « de crise » (de la trentaine pour moi ;)). Ma crise est passée je crois, mais j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.
Comme souvent, je ne lui avais pas demandé de quoi parlait le livre, et je n’ai pas lu la 4ème de couverture avant de m’y mettre… J’aime bien entamer des livres qu’on me conseiller sans prendre plus connaissance que cela de son contenu. Au moins la découverte et la surprise est totale, et je n’ai pas à imaginer avec un résumé s’il va me plaire ou non…
Pour faire simple, Tombouctou raconte l’histoire d’amitié entre Mr. Bones et Willy, leur rencontre, leurs aventures passées entre la cloche et l’appartement New-Yorkais de la mère de Willy, la passion pour l’écriture de Willy … Mais aujourd’hui Willy est malade, et autant lui que Mr. Bones sentent bien que leurs relation n’en a plus pour très longtemps. Alors Willy décide d’aller à Baltimore pour confier Mr. Bones à sa professeur de collège qu’il n’a pas vu depuis des dizaines d’années.
Ah oui, au fait ! Mr. Bones, c’est un chien 😉
Ça fait très longtemps que je n’avais pas lu un roman où le personnage principal est un chien… et encore moins une histoire narrée par un chien. A part Lassie, Croc-Blanc, Belle et Sébastien… ma connaissance de la littérature canine est plutôt limitée.
Ici, Mr. Bones va vivre une sorte de voyage initiatique, lui qui ne s’est jamais considéré et été considéré comme un chien (dans le genre sous-espèce à la botte de l’homme), il va découvrir l’être humain dans des rencontres furtives ou plus engagées… et révéler sa nature de chien : un être qui s’attache ou dépérit, capable d’une fidélité après la mort et de passions pour des humains dès le premier regard. Le chien devient le miroir des sentiments humains.
Le comportement et les pensées de Mr. Bones sont criantes de réalisme, mais au delà de ça, il y a une notion plus philosophique dans ce récit : jusqu’où est on prêt à aller pour aimer et se faire désirer, pour ne plus se sentir seul ?
Un texte très bien écrit, une histoire assez courte, une belle histoire… Bref, j’aime, et je vous le conseille ! 🙂
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